Après Amazon, des entreprises françaises invitent leurs employés en télétravail à retourner au bureau, et ce, pour un minimum de trois jours par semaine. Une mesure qui n’est pas au goût des travailleurs de certaines firmes qui ont choisi de s’y opposer.
Pour rappel, le géant américain de l’e-commerce, Amazon, avait appelé ses employés administratifs en full télétravail à regagner leurs places au bureau le 16 septembre dernier. Durant la pandémie de la COVID-19, le télétravail à plein temps a été fortement encouragé aux États-Unis, notamment dans le domaine de la technologie. En France, en revanche, très peu d’entreprises avaient permis cette mesure, bien que la majorité aient autorisé leurs employés à travailler à distance dans ce contexte de crise.
Il est utile de souligner que le télétravail est un droit pour tous les employés depuis les années 2000. Toutefois, son règlement est régi par un accord entre les partenaires sociaux ou par une charte. En général, les employés des entreprises françaises profitent de deux jours de télétravail par semaine.
Pourtant, dans certaines firmes, des employés sont en télétravail à plein temps. C’est le cas de l’éditeur de jeux vidéo Ubisoft qui avait envoyé un mail à la mi-septembre pour obliger ses employés à se présenter au bureau pendant trois jours par semaine. En réponse à cette requête, les salariés ont organisé une grève le 15 octobre.
« Il y a une volonté de contrôle des employés de la part du patronat »
Interrogé par nos confrères de RTL, le délégué syndical Solidaires chez Ubisoft, Marc, dénonce « une volonté de contrôle des employés de la part du patronat ». « Je pense que le fait qu’il y ait des employés qui travaillent à distance que le patronat ne peut pas surveiller, ça les chagrine », a-t-il ajouté. Il explique que pour certains de ses collègues, la reprise du travail au bureau n’est pas envisageable. « On a des collègues à qui on a dit ‘c’est bon, tu peux télétravailler complètement maintenant’ qui ont déménagé, qui ont un prêt immobilier. On a des collègues qui ne peuvent pas venir dans l’open space pour des raisons médicales », a-t-il déclaré.
Selon lui, le télétravail est un droit au même titre que les congés payés qu’il considère comme étant « une évolution des conditions de travail et une forme d’acquis social ». Selon Arnaud Molinié, le patron de Loxamed, qui prône le présentiel, le télétravail est utilisé comme un argument d’attractivité par les entreprises pour attirer des candidats, notamment pour les secteurs en tension. Cette obligation est également appliquée chez les groupes L’Oréal et Axa, qui exigent dorénavant deux jours de travail en présentiel en semaine. « Le présentiel permet des choses ou aboutit à des idées qu’on n’aurait pas forcément eues tout seul dans son coin ou en échangeant par téléphone », argumente Arnaud Molinié auprès de RTL.
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il est normal pour un employeur de pouvoir contrôler ses salariés dans la mesure ou il existe des horaires bien définis et qu’il importe également que le racial soit fait à l’intérieur de ces horaires sans rajout d’heures sup. Le droit français est tellement strict en la matière et comporte tant d’obligations de l’employeur qu’il est important que ce dernier soit en mesure d’obtenir une contrepartie normale au paiement des salaires