Bonne nouvelle pour les employés en télétravail ! Cette catégorie de travailleurs peut prétendre à une réduction d'impôt conséquente chaque année. Cette déduction fiscale est de l'ordre de 580 euros et vise à compenser les frais engendrés par le travail en dehors des locaux de l'employeur. Un coup de pouce pour qui n'est pas de refus en ce contexte inflationniste. Voici comment en bénéficier.
Télétravail : quels avantages ?
Le télétravail s'est largement généralisé ces dernières années en France et dans le monde. On estime que 47 % des entreprises ont recours à ce format de travail dans l'Hexagone en 2023. Selon le Code du travail, le télétravail désigne « toute forme d’organisation de travail dans laquelle un travail qui aurait également pu être exécuté dans les locaux de l’employeur est effectué par un salarié hors de ces locaux de façon volontaire en utilisant les technologies de l’information et de la communication ».
Le télétravail représente pour l'employé et pour l'entreprise de nombreux avantages. À titre d'exemple, il permet un gain de temps précieux à l'employé qui n'est plus tenu de se rendre quotidiennement sur son lieu de travail. De même, il permet à l'entreprise de réaliser des économies en supprimant les charges liées à la location d'un local de travail.
Quelles sont les dépenses d'un télétravailleur ?
Contrairement à ce qu'on peut croire, le télétravail est synonyme de beaucoup de frais pour l'employé. Les fournitures de bureau (cahiers, stylos, cartouches d'imprimante) se retrouvent ainsi à la charge de l'employé. Idem en ce qui concerne les frais de communication, tel qu'un abonnement Internet et les factures téléphoniques. Le télétravail engendre également un surcoût en termes de frais courants (eau, électricité, chauffage, café, etc.) et contraint le salarié à se nourrir à ses frais.
#Impôts 2021 : ces frais de #télétravail que vous pouvez déduire de votre déclaration https://t.co/99XkWGnxrt
— CNEWS (@CNEWS) April 23, 2021
Ces dépenses font-elles l'objet d'exonérations fiscales ?
Depuis 2020, une disposition stipule que le télétravail ne représente pas de surcoût pour le salarié. Elle dispose que l'entreprise octroie des allocations à ses collaborateurs et que celles-ci peuvent prendre la forme d'indemnités, de remboursements forfaitaires ou de remboursement de frais réels. Ces allocations sont toutes assujetties à la mesure d'exonération, avec certaines limites.
En 2023, le montant limite de ces exonérations est le même qu'en 2022. Il est de 2,50 euros par jour, de 55 euros par mois et de 580 euros par an. Les exonérations fiscales relatives à la déduction de frais réels sont, elles aussi, soumises à ces mêmes plafonds. Le fisc précise que « le salarié qui opte pour la déduction des frais réels peut déduire l'ensemble de ses frais professionnels (y compris ceux liés au télétravail), à condition d'ajouter à son revenu brut imposable le montant des allocations versées par son employeur pour couvrir ses frais de télétravail à domicile ».
Comment calculer votre nombre de jours télétravaillés ?
Des règles précises s'appliquent si l'employé choisit de se faire exonérer sur la base de ses frais réels. Ces exonérations sont calculées sur la base du nombre de jours télétravaillés ainsi que sur l'utilisation effective du matériel privé du salarié. « L'application de ce forfait ne dispense pas le salarié de justifier précisément de la nécessité d'exposer ces frais pour les besoins de son activité professionnelle exercée sous forme de télétravail ainsi que de la réalité de l'engagement de ces frais au cours de l'année d'imposition concernée », prévient le fisc.
La date limite de la réduction fiscale
Notez qu'il existe une date limite concernant la déclaration des frais réels liés à votre activité de télétravail. Pour les départements de 1 à 54, cette date limite est déjà passée. Si vous résidez dans un autre département autre que ceux précités, vous avez encore jusqu'à jeudi 8 juin. En cas de retard de votre part, il est possible de corriger votre déclaration de revenus. Le formulaire est disponible et modifiable sur impots.gouv.fr jusqu'au 28 juin 2023.