La France se prépare à accueillir des milliers de touristes l’an prochain, à l’occasion des Jeux olympiques. Dans ce contexte, le groupe ADP a fait la proposition d’un projet de taxis volants, qui seraient mis en circulation au niveau de la capitale au cours de la période des JO, dans le but de fluidifier les déplacements. Toutefois, l’entreprise publique est appelée à revoir les « enjeux énergétiques et acoustiques » de ces appareils.
Une étude « incomplète »
Bien qu’ambitieux, le projet des taxis volants à Paris au cours des JO 2024 ne fait pas l’unanimité. Selon L’Autorité environnementale (AE), l’étude des risques de ce projet est « incomplète ». Selon l’organisation, ces engins auraient des conséquences acoustiques sur la capitale. L’AE a rendu son rapport le 8 septembre sur ce projet. Elle invite le groupe ADP à « reconsidérer le périmètre du projet et celui de l’analyse de ses effets pour en apprécier pleinement les conséquences sur les populations affectées et l’impact éventuel sur le milieu naturel ».
D’autre part, le groupe ADP considère l’événement sportif des JO 2024 comme une occasion en or pour présenter son projet innovant. Il compte déployer trois lignes à cette période pour procéder à une première expérimentation. La première ligne reliera l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle à celui du Bourget. Concernant les deux autres lignes, elles s’étendront de l’héliport d’Issy-les-Moulineaux vers l’aérodrome de Saint-Cyr-l’École ou vers une barge sur la Seine au niveau du quai d’Austerlitz.
Dans le but de réduire les nuisances sonores, les taxis volants survoleront la Seine vers la porte de Bercy, pour repartir en direction de l’ouest, parcourant le périphérique. Malgré cela, l’avis de l’AE demeure sans appel. L’institution présume que « l’étude d’impact, focalisée sur quelques aspects, est incomplète par choix du maître d’ouvrage, qui limite le périmètre de son analyse à la seule opération de mise en œuvre de la plate-forme sur le fleuve ».
Les taxis volants présenteraient un danger pour la sécurité
D’après l’AE, ce projet présente de nombreuses conséquences négatives pour la capitale française. En plus des désagréments acoustiques, de la consommation énergétique et des émissions de gaz à effet de serre, les taxis volants auront d’autres impacts considérables. L’autorité dénonce notamment les « pollutions visuelles du fait de la multiplication des aéronefs dans un espace jusque-là interdit de survol ». De plus, selon l’AE, ces engins pourraient avoir des conséquences sur la sécurité des citoyens parisiens. « Le projet présente également des enjeux en termes de sécurité et de sûreté pour les populations survolées », souligne-t-elle.
Le Groupe ADP n’a pas encore réagi à toutes ces affirmations. Cependant, Volocopter, le constructeur de ces taxis volants et partenaire du groupe, a indiqué que les engins VoloCity étaient jusqu’à quatre fois moins bruyantes comparés à un hélicoptère. L’entreprise cherche actuellement à obtenir une certification européenne pour ses appareils, dans le but de concrétiser le projet de l’ADP en vue des JO de 2024.
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