À l’heure où les médecins se battent pour revaloriser le montant de leurs consultations, le Premier ministre, Gabriel Attal, a annoncé une nouvelle mesure le 6 avril qui risque de calmer les ardeurs. Il s’agit de la taxe lapin, qui entrera en vigueur dès l’automne et qui vise à réduire le nombre de rendez-vous médicaux manqués.
Il s’agit d’une taxe d’une valeur de 5 euros, réclamée aux patients qui ne se présentent pas à leurs rendez-vous chez le médecin, sans l’annuler dans les 24h qui le précèdent. Cette somme sera directement versée au praticien, en guise de dédommagement pour le rendez-vous manqué. En cause, le nombre de rendez-vous médicaux non honorés atteint des sommets en France. « Entre 20 et 30 millions de consultations sont perdues chaque année à cause de ces rendez-vous non honorés. », avait avancé le Premier ministre.
D’autre part, le locataire de Matignon a fait part, dans son discours, de sa volonté d’augmenter le nombre de médecins en France, en ouvrant plus de place à l’université. « Il y avait 8 150 places de médecine à l’université en 2017, on est monté à 10 000 en 2023. On va augmenter encore ces chiffres pour les porter à 12 000 par an en 2025 et jusqu’à 16 000 par an en 2027 », avait-il déclaré lors d’une interview accordée à Ouest France.
D’autres reformes annoncées par le Premier ministre
Une autre mesure annoncée par le Premier ministre, Gabriel Attal, est de permettre aux patients de consulter le kiné sans ordonnance médicale, soit sans l’avis d’un médecin. Cette disposition sera expérimentée dans 13 départements et concernera aussi les consultations des médecins spécialistes. Dans la même lignée, le haut fonctionnaire souhaite permettre aux opticiens de prescrire des verres sans consultation au préalable chez l’ophtalmologue, et ce, pour les corrections légères. De même, il prévoit d’autoriser les pharmaciens à prescrire des antibiotiques pour des infections simples, à l’instar des cystites ou des angines.
Dans le but d’améliorer l’accès aux soins médicaux, Gabriel Attal s’est intéressée aux urgences nocturnes et souhaite augmenter l’effectif pendant les gardes. Pour cela, il envisage de « réintroduire des obligations de garde », selon les déclarations. Cela concernera notamment les professionnels qui interviennent lors des urgences, à l’instar des sages-femmes, des infirmiers ou encore des dentistes.
Rappelons, d’autre part, que les négociations entre les syndicats des médecins libéraux et l’Assurance maladie se poursuivent. Une nouvelle réunion est prévue au cours du mois d’avril qui permettra d’éclaircir les propositions annoncées précédemment. Parmi elles, la facturation des consultations dites longues passera à 60 euros.
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