La question de la majoration de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires suscite un vif débat en France, particulièrement dans ce contexte de crise. La tendance à la hausse du nombre de communes ayant recours à cette augmentation de la taxe d’habitation semble persister et devrait probablement être maintenue pour l’année à venir.
D’année en année, le nombre de villes qui recourent à la majoration de taxe sur l’habitation secondaire augmente significativement. On peut observer une courbe ascendante notable durant ces 3 dernières années : 233 en 2021, 255 en 2022, 307 en 2023. Et ces chiffres ne sont pas près de descendre. En effet, au printemps dernier, on recense près de 1 136 communes éligibles à ce dispositif fiscal et 307 villes, soit 27% d’entre elles, ont voté pour l'augmentation de la taxe en conseil municipal. En tout, 52 municipalités de plus par rapport à l’année 2022.
Rappelons que le taux de la majoration appliquée revient à la commune. Selon les données publiées par la Direction générale des finances publiques (DGFiP), ce sont 119 communes, soit 39% d’entre elles, qui ont voté pour une augmentation maximale de 60 %, tandis qu’un d’un tiers des communes concernées a voté pour un taux égal ou inférieur à 20 % moins, selon les précisions de Capital. Il faut toutefois savoir qu’aucune majoration ne peut être inférieure à 5 %.
Les villes où la taxe d'habitation coûte le plus cher
- Ahetze (64) : 60%
- Ajaccio (2A) : 60%
- Ambilly (74) : 60%
- Anglet (64) : 60%
- Annecy (74) : 60%
- Annemasse (74) : 60%
- Anthy sur Leman (74) : 60%
- Archamps (74) : 60%
- Arcueil (94) : 60%
- Arles (13) : 60%
- Arthaz Pont Notre-Dame (74) : 60%
- Ascain (64) : 60%
- Asnieres (92) : 60%
- Bagnolet (93) : 60%
- Balaruc les Bains (34) : 60%
- Bandol (83) : 60%
- Bassussarry (64) : 60%
- Beaulieu sur Mer (06) : 60%
- Beausoleil (06) : 60%
- Bordeaux (33) : 60%
- Bossey (74) : 60%
- Bourg la Reine (92) : 60%
- Cabrils (06) : 60%
- Champigny sur Marne (94) : 60%
- Chessy (77) : 60%
- Chevilly Larue (94) : 60%
- Chilly Mazarin (91) : 60%
- Ciboure (64) : 60%
- Clichy (92) : 60%
- Collonges sous Saleve (74) : 60%
- Conches (77) : 60%
- Cranves Sales (74) : 60%
- Doussard (74) : 60%
- Duingt (74) : 60%
- Eguilles (13) : 60%
- Enghien les Bains (95) : 60%
- Etrembieres (74) : 60%
- Evian-les-Bains (74) : 60%
- Fontenay sous Bois (94) : 60%
- Frejus (83) : 60%
- Gaillard (74) : 60%
- Grabels (34) : 60%
- Grenoble (38) : 60%
- Guethary (64) : 60%
- Hendaye (64) : 60%
- Issy les Moulineaux (92) : 60%
- Jatxou (64) : 60%
- Joinville le Pont (94) : 60%
- Jouy-en-Josas (78) : 60%
- La Courneuve (93) : 60%
- Le Kremlin Bicetre (94) : 60%
- Limonest (69) : 60%
- Lyon (69) : 60%
- Maisons-Alfort (94) : 60%
- Marseille (13) : 60%
- Meudon (92) : 60%
- Montpellier (34) : 60%
- Montreuil sous Bois (93) : 60%
- Nanterre (92) : 60%
- Nantes (44) : 60%
- Neuvecelle (74) : 60%
- Nice (06) : 60%
- Pantin (93) : 60%
- Paris (75) : 60%
- Perigny sur Yerres (94) : 60%
- Saint Cloud (92) : 60%
- Saint Jean de Luz (64) : 60%
- Saint Laurent du Var (06) : 60%
- Saint Medard en Jalles (33) : 60%
- Saint Quentin de Baron (33) : 60%
- Saint-Martin-de-Seignanx (40) : 60%
- Saint-Ouen-l'Aumone (95) : 60%
- Sainte Agnes (06) : 60%
- Sanary sur Mer (83) : 60%
- Sceaux (92) : 60%
- Sciez (74) : 60%
- Sevrier (74) : 60%
- Strasbourg (67) : 60%
- Tarnos (40) : 60%
- Thoiry (01) : 60%
- Toulouse (31) : 60%
- Tours (37) : 60%
- Urrugne (64) : 60%
- Vence (06) : 60%
- Villefranche sur Mer (06) : 60%
- Villeneuve Loubet (06) : 60%
- Villeurbanne (69) : 60%
- Villejuif (94) : 60%
- Vitry sur Seine (94) : 60%
Il est utile de noter que le nombre de communes qui vont appliquer cette majoration devrait connaître une forte hausse pour l’année 2024. L'augmentation du taux de la taxe d'habitation fait suite au décret qui autorise une majoration lorsqu'on remarque un déséquilibre « entre l'offre et la demande de logements entraînant des difficultés sérieuses d'accès au logement sur l'ensemble du parc résidentiel existant (...) ».
Avant cette loi, les majorations dépendaient du nombre d’habitants sur une zone d’habitation. Il fallait compter 50 000 habitants concentrés sur une zone qui souffre « d’un déséquilibre marqué entre l’offre et la demande de logements » pour avoir « la possibilité de majorer la part communale de la cotisation de taxe d’habitation des logements meublés non affectés à l’habitation principale ».