Transavia France, filiale d’Air France-KLM, a annoncé qu’elle allait réclamer un supplément à certains passagers ayant déjà acheté leur billet, afin de compenser la hausse de la taxe de solidarité sur les billets d’avion. Cette décision, révélée par Le Figaro, concerne les passagers voyageant à partir du 3 mars.
La taxe de solidarité, qui s’applique aux vols au départ de la France, a été augmentée par la loi de finances 2025. Elle est passée de 2,63 euros à 7,40 euros pour un vol en classe économique en France ou en Europe, et de 7,51 euros à 15 euros pour un vol international. Transavia France a expliqué dans un communiqué du 24 février qu’elle avait « choisi de collecter la totalité de cette taxe pour les voyages prévus à partir du 3 mars 2025 ». Les passagers concernés, ceux ayant acheté leur billet avant le 19 février, devront donc payer la différence.
La compagnie justifie cette décision par la nécessité d’appliquer les nouvelles réglementations fiscales en vigueur. Cependant, cette annonce a suscité des critiques parmi les voyageurs, certains estimant qu’une taxe supplémentaire ne devrait pas être imposée sur des billets déjà réglés. D’autres compagnies aériennes soumises à cette même hausse de taxe n’ont pas adopté la même approche, préférant absorber la différence plutôt que de la répercuter sur leurs clients.
Un paiement obligatoire du supplément sur les billets d’avion sous peine de refus d’embarquement
La compagnie aérienne a déjà commencé à informer les passagers concernés par e-mail, en leur demandant de régulariser la situation en cliquant sur un lien de paiement. Transavia a également précisé que l’embarquement serait conditionné à ce règlement. « En cas de non-paiement, le client ne pourra pas effectuer son enregistrement en ligne et ainsi obtenir sa carte d’embarquement », indique le communiqué. Les passagers récalcitrants devront s’acquitter du montant dû directement au comptoir d’enregistrement avant d’obtenir leur carte d’embarquement. Dans le cas contraire, la compagnie « se réserve le droit de refuser le voyage ».
Cette obligation de paiement a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, où certains passagers dénoncent une mesure injuste. D’autres clients s’interrogent sur la légalité de cette pratique et se demandent si une réclamation auprès des autorités de la consommation pourrait aboutir à une révision de cette politique.
Par ailleurs, certains passagers ont, à l’inverse, payé trop de taxe de solidarité. Entre le 28 octobre et le 6 décembre, alors que les discussions sur le budget étaient en cours, Transavia avait anticipé la hausse de la taxe proposée par le gouvernement et l’avait répercutée sur le prix de ses billets. Toutefois, le barème finalement adopté par le Parlement s’est révélé inférieur à cette première estimation. Pour ces clients ayant payé un montant trop élevé, Transavia France assure qu’ils peuvent obtenir un remboursement de la différence, mais ils devront en faire eux-mêmes la demande.
Reste à savoir si cette décision aura un impact sur la réputation de la compagnie et si des associations de consommateurs se saisiront de l’affaire pour contester cette pratique. Pour l’heure, Transavia maintient sa position et impose à ses passagers de payer la différence pour pouvoir embarquer.