Immobiliers : Les taux des crédits se stabilisent, mais risquent de repartir à la hausse, voici pourquoi

Après une longue période de baisse, les taux des crédits immobiliers connaissent une stabilisation, avec un léger redressement possible.

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taux des crédits immobiliers
Les taux des crédits immobiliers se stabilisent, mais risquent de repartir à la hausse, voici pourquoi - Crédit : Canva | Econostrum.info

Après de nombreuses baisses consécutives, les taux des crédits immobiliers ont finalement cessé de reculer depuis l’été. Au sein de certains organismes bancaires, ces taux commencent à augmenter et pourraient, en raison de l’instabilité politique, reprendre une tendance haussière dans un avenir très proche.

Pour rappel, en 2023, le taux des crédits immobiliers avait atteint son pic de 4,30 % en décembre pour des emprunts sur 20 ans. Après avoir pris une tendance baissière au cours de ces deux dernières années, ce taux s’est finalement stabilisé à 3,20 % en septembre 2025, selon Cafpi.

Ainsi, un emprunt de 200 000 euros coûte désormais 71 038 euros, contre 98 514 euros en 2023, ce qui représente une économie de 114 euros sur les échéances. Cependant, cette stabilité risque de ne pas durer longtemps. Depuis septembre, de nombreuses banques ont entamé une hausse de leurs barèmes, estimée de 0,05 à 0,15 point, selon les déclarations de Caroline Arnould, la directrice générale de Cafpi.

Elle explique, toutefois, que les clients ont toujours la possibilité de négocier un rabais. Certains profils attractifs, tels que les primo-accédants, ou ceux dont l’apport initial est de 15 à 20 %, ont un avantage lors des négociations et parviennent souvent à obtenir un taux bonifié de 0 % à 2 % ou encore une exemption du paiement des frais de dossier.

La hausse des taux de crédit immobilier devrait être minime, selon les experts

Malgré une possible hausse des taux de crédit bancaire, les banques proposent de nombreux dispositifs qui permettent d’alléger cette charge. Les emprunteurs peuvent, par exemple, bénéficier de taux compétitifs grâce à des offres spécifiques liées à des travaux de rénovation ou des diagnostics énergétiques (DPE) favorables.

Grâce à ces dispositifs, il est possible de faire baisser un taux de 3,20 % à 2,80 %, ou jusqu’à 2,60 % dans le meilleur des cas. Malgré cela, une montée des taux des crédits immobiliers semble inévitable pour les mois à venir. Et pour cause, le taux de l’OAT à dix ans, pris en partie comme référence pour définir les taux d'emprunt immobilier, a augmenté en septembre, atteignant 3,50 %, contre 3,20 % auparavant.

Une situation qui inquiète les banques et les plonge dans une incertitude. Malgré cela, selon les prévisions des professionnels, la hausse devrait rester minime. « La hausse des barèmes de crédit devrait être limitée, car les banques ne veulent pas casser la dynamique de marché. Les taux pourraient progressivement être relevés pour atteindre 3,45 % en moyenne à la fin de l’année », estime Sandrine Allonier, porte-parole du courtier Vousfinancer, rapporte le Monde.

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