Après la hausse de février 2024, les tarifs des péages vont connaître une nouvelle augmentation en février 2025. Une situation qui inquiète les automobilistes, d’autant plus que la prochaine revalorisation risque d’être importante.
En bref :
- L’objectif de l’État est de récupérer un total de 600 millions d’euros
- Le gouvernement avait annoncé que cette taxe n’aurait aucun impact sur les prix des péages
- Selon les concessionnaires autoroutiers, une hausse des tarifs serait légitime
- Vers une augmentation des tarifs des péages entre 1,3 % et 6,2 % en 2025
- Le dernier mot revient au Conseil de l’État, chargé de trancher entre les deux parties
L’objectif de l’État est de récupérer un total de 600 millions d’euros en mettant en place une nouvelle taxe destinées aux concessionnaires autoroutiers. Il s’agit de la taxe sur les infrastructures de transport de longue distance, qui concerne également les grands aéroports. Le gouvernement avait annoncé que cette taxe n’aurait aucun impact sur les prix des péages, qui seront stables en 2025.
« Les péages n’augmenteront pas au-delà de ce qui est prévu par l’inflation, tout simplement parce que les tarifs des péages, c’est nous qui les fixons, donc les compagnies d’autoroute ne seront pas autorisées à répercuter les augmentations de taxe sur les prix des péages », avait assuré le ministre de l’Économie, Bruno le Maire, lors de l’annonce de cette mesure.
Pourtant, selon les concessionnaires autoroutiers, une hausse des tarifs serait légitime. « Une hausse des taxes, c’est inévitablement une hausse des tarifs des péages », avait avancé le président de Vinci Autoroutes, Pierre Coppey. Ainsi, ces entreprises estiment être en droit de répercuter cette hausse des taxes sur les tarifs des péages et prévoient une augmentation entre 1,3 % et 6,2 % en 2025. Pour rappel, les prix des péages avaient augmenté de 3 % en moyenne en 2024. Par exemple, au sein du groupe Vinci, la hausse a été de 2,71 %. Elle a atteint 3,04 % chez Area et 3,08 % chez SAPN.
Le Conseil de l’État rendra son verdict dans les mois à venir
Pour l’heure, l’application de ces augmentations annoncées par les concessionnaires autoroutiers est incertaine. Selon Capital, une bataille judiciaire est en cours entre ces sociétés et l’État. Le dernier mot revient au Conseil de l’État, chargé de trancher entre les deux parties. D’autre part, le projet de péage sans barrière est au cœur des débats. Deux premiers péages à flux libre ont été mis en place en France, permettant ainsi aux automobilistes de circuler sans barrière sur 210 km. Plutôt que de payer au niveau des postes, les conducteurs pourront procéder à un paiement à distance, ce qui leur évitera de s’arrêter.
Cette mesure vise à fluidifier le trafic routier et à simplifier le paiement pour les conducteurs. Toutefois, elle représente une contrainte pour certains, étant donné qu’ils ne maitrisent pas l’outil informatique. Ils se retrouvent ainsi dans l’incapacité de payer à distance. D’autres dénoncent le manque d’information sur cette nouvelle disposition, ce qui leur a coûté, à tort, un avis de non-paiement. « Tout le monde n’est pas informé. Ce n’est pas un simple panneau jaune sur le bord de la route qui indique les modalités », s’est indigné Xavier, un conducteur rouennais, interrogé par Le Parisien.
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