La confrontation entre les médecins libéraux et l'Assurance maladie se poursuit. Alors qu'un dernier rendez-vous entre les deux parties est prévue pour le début avril, les médecins semblent avoir obtenu une première victoire : la hausse sur le tarif de certaines consultations.
Selon les récentes discussions, une augmentation des tarifs est prévue pour certaines consultations assurées par les médecins spécialistes. Cela concerne notamment les consultations chez les psychiatres, qui devraient atteindre 57 euros, ou encore chez l'endocrinologue ou le dermatologue pour le dépistage de mélanome, qui seraient augmentées à 60 euros. Il en est de même pour les consultations « recours à l’expertise pédiatrique » pour les adolescents et les enfants, dont le tarif s'établirait à 60 euros.
Quant à la consultation chez le gynécologue, elle atteindrait 40 euros. De même, le praticien aurait bientôt le droit de facturer l'ensemble des échographies réalisées au cours de la grossesse, alors qu'il était tenu, auparavant, de n'en facturer que trois.
Il est utile de rappeler qu'au cours de la réunion du 8 février, l'Assurance maladie avait proposé d'établir à 30 euros le prix de consultation chez le médecin généraliste, fixé à 25 euros depuis 2017. Un tarif augmenté une première fois en novembre 2023 à 26,50 euros. Les syndicats, qui réclamaient un tarif à 50 euros, sont loin du compte. Une autre proposition a été mise sur le tapis au cours des négociations : la majoration des tarifs pour les consultations effectuées au cours des week-ends et des jours fériés, ou au cours de la nuit.
Le prix de la consultation longue du médecin traitant désormais à 60 euros
Autre avancée phare des discussions entre les syndicats des médecins libéraux et l'assurance maladie : la facturation de la consultation longue à 60 euros. Il s'agit d'une consultation à réaliser une fois par an sur les individus handicapés ou âgés de plus de 80 ans. Elle s'effectue, par exemple, pour une demande d'allocation personnalisée d’autonomie (APA), avant l'hospitalisation d'une personne de plus de 80 ans ou pour une consultation en présence de l’infirmière en pratique avancée (IPA). Elle s'effectue également pour la dé-prescription de patients hyperpolymédiqués.
Il est utile de préciser que ces propositions sont encore en discussion. D'ailleurs, une nouvelle réunion est prévue pour avril à propos des tarifs.