Le récent rapport de l’Observatoire des tarifs bancaires (OTB) et du Comité consultatif du secteur financier (CCSF), publié le 7 octobre 2025, met en évidence une hausse significative des tarifs bancaires en 2025, similaire à celle observée en 2024.
Concrètement, les tarifs bancaires ont augmenté de 3,1 % en moyenne en 2025. Cette hausse, supérieure à l’inflation de 1 % enregistrée en France cette même année, est le résultat d’un ajustement tardif des prix à la consommation observés ces dernières années. L’étude a été réalisée sur un panel de 103 établissements bancaires, représentant 99 % des parts de marché, ce qui permet de dresser un tableau précis de l’évolution des tarifs dans le secteur.
La hausse des tarifs bancaires n’a pas été homogène entre les établissements. Environ la moitié des banques a procédé à des ajustements tarifaires, avec des hausses variant entre 0,48 euro et 24 euros par an, selon les établissements. Ces augmentations concernent principalement les frais de tenue de compte, qui ont connu une hausse notable de 8,95 %, l’un des changements les plus importants parmi les 14 services bancaires observés.
D’autres services, comme les cartes de paiement internationales, ont vu une augmentation plus modeste de moins de 3 %, soit entre 0,05 euro et 4 euros par an pour 66 établissements. En revanche, 28 autres établissements n’ont pas modifié leurs tarifs. Des variations spécifiques concernent également certains services particuliers, comme les frais de mise en place d’un mandat de prélèvement SEPA.
Ces frais ont augmenté de 16,67 %, bien que cette augmentation ne concerne que deux établissements régionaux, qui ont décidé de facturer ce service lorsque le créancier n’est pas public ou assimilé. Dans l’ensemble, 93 établissements du panel continuent d’offrir ce service gratuitement.
Les tarifs bancaires en outre-mer et les offres destinées aux populations fragiles
Le CCSF a également observé des différences concernant les tarifs bancaires en Outre-mer. Les écarts tarifaires entre les collectivités du Pacifique et la France hexagonale ont été réduits, bien que dans les départements et régions d’Outre-mer situés dans la zone euro, les prix restent souvent supérieurs à ceux pratiqués en métropole. Huit tarifs moyens sur quatorze demeurent encore plus élevés dans ces zones, sans réduction notable des écarts.
Le rapport de l’Observatoire des tarifs bancaires (OTB) et du Comité consultatif du secteur financier (CCSF) a mis en évidence la stabilisation des tarifs pour l’offre spécifique destinée aux populations en situation de fragilité financière. La majorité des établissements bancaires, soit 99 sur 101, facturent cette offre à un tarif annuel inférieur à 12 euros. De plus, 57 établissements ne prélèvent aucun frais d’incidents, et 64 ne pratiquent pas de commissions d’intervention, contribuant ainsi à maintenir cette offre à un coût réduit.
La Fédération bancaire française a réagi à cette étude en soulignant que l’évolution des tarifs bancaires observée en 2025 s’explique par deux facteurs principaux : les investissements dans les systèmes d’information et les charges liées au capital humain. Selon la Fédération, l’augmentation des tarifs bancaires est le reflet de ces investissements nécessaires au bon fonctionnement des établissements bancaires.







