Dans le cadre de l’objectif d’une génération sans tabac, le gouvernement ne cesse de mettre en place des restrictions pour proteger les jeunes du tabagisme. Une nouvelle mesure radicale risque de contrarier les fumeurs.
Tabac : l’interdiction de fumer au niveau des terrasses remise sur le tapis par la Commission européenne.
Après la hausse des prix du tabac, une autre mesure vient chambouler la quiétude des fumeurs. Il s'agit de l'interdiction de fumer au niveau des terrasses qui vient d'être remise sur le tapis par la Commission européenne.
D'après les chiffres de Santé France de 2022, 12 millions de citoyens français sont des fumeurs. Un chiffre alarmant, qui risque de croître davantage si le gouvernement n'applique pas de mesures restrictives contre ce fléau. À cet effet, la Commission européenne a fait part d'une révision de ses directives de 2009 pour lutter contre le tabagisme. L'objectif de cette démarche consiste à créer une « génération sans tabac, dans laquelle moins de 5 % de la population consommerait du tabac d'ici 2040, contre environ 25 % aujourd'hui », détaille le document de la Commission européenne, relayé par Le Figaro.
En clair, ces recommandations consistent à réduire l'exposition des jeunes aux tabacs, en interdisant le tabagisme au niveau des lieux publics. La Commission européenne précise que la France, ainsi que le reste des États membres, sont en droit d'accepter, ou non, de revoir ses restrictions contre le tabagisme. Elle s'engage toutefois à financer la mise en place de ces recommandations au niveau des États qui y sont favorables.
Des propositions contre le tabac qui ne font pas l'unanimité en France
Depuis plus de quinze ans, il est interdit de fumer au niveau des lieux publics fermés en France. Or, selon les récentes recommandations de la Commission européenne, cette interdiction doit s'étaler dorénavant sur les lieux publics, à l'exemple des terrasses. Le document cite notamment les « espaces extérieurs des restaurants, bars, cafés et des espaces extérieurs d'autres locaux similaires ». En sont également concernés les « espaces extérieurs associés à un lieu de travail », à l'exemple des maisons de retraites, des hôpitaux ou des établissements scolaires.
Ces recommandations n'ont pas manqué de susciter la colère des restaurateurs, qui s'inquiètent de l'avenir de leurs commerces. « Il faut d’abord s’attaquer à la fraude, à la contrebande [...] Fermons les tabacs ! Pourquoi on s’attaque aux restaurateurs, aux brasseries », s’est indigné le représentant de l’Umih en Île-de-France, Franck Delvau, invité sur le plateau de BFMTV. De son côté, la Commission européenne estime que cette mesure aura des répercussions positives sur ces commerces. Elle cite l'exemple de la Hongrie, qui a connu une hausse des fréquentations au niveau des restaurants et des hôtels après la mise en place de ces restrictions.