En ce début d’année 2025, les fumeurs doivent une nouvelle fois faire face à une hausse notable des prix du tabac. Entre indexation sur l’inflation et ajustements fiscaux, ces évolutions tarifaires reflètent les efforts des pouvoirs publics pour réduire la consommation de produits tabagiques.
Depuis 2023, les prix du tabac en France sont indexés sur l’inflation, entraînant des hausses régulières. En 2024, deux augmentations successives ont été appliquées en janvier et mars, faisant grimper les prix de 50 centimes à 1 euro par paquet. Cette tendance se poursuivra en 2025, portant le prix moyen du paquet de cigarettes à 12,50 euros, avec certaines marques, comme Marlboro et Dunhill, qui atteindront 13 euros.
Une hausse généralisée du tabac, mais des écarts notables
Le tabac à rouler, prisé par certains fumeurs pour son coût supposé plus abordable, n’échappe pas à cette dynamique. Les tarifs de plusieurs références dépassent désormais 16 euros pour un paquet de 30 grammes. Par exemple, des marques comme Drum et Fleur du Pays affichent respectivement des prix de 17,60 euros et 17,10 euros. Cette augmentation uniformisée met en lumière les efforts pour réduire la consommation, bien que certains produits restent relativement moins coûteux.
En France, le prix moyen d’un paquet de cigarettes est l’un des plus élevés d’Europe, dépassé uniquement par l’Irlande. À titre de comparaison, les fumeurs peuvent trouver des paquets à 5,50 euros au Luxembourg, 7,50 euros en Belgique et environ 6 euros en Espagne et en Italie. Ces écarts significatifs incitent certains consommateurs français, notamment ceux résidant près des frontières, à se tourner vers ces marchés plus accessibles.
D’autres hausses à prévoir
Le gouvernement français prévoit de nouvelles augmentations pour les années à venir. En 2026, le prix moyen d’un paquet de cigarettes devrait atteindre 13 euros, confirmant la volonté des pouvoirs publics de réduire progressivement l’accessibilité financière de ces produits. Cette stratégie s’inscrit dans un cadre de santé publique, visant à décourager la consommation tout en augmentant les recettes fiscales.
Pour les fumeurs, ces hausses successives rendent le tabac de moins en moins abordable, ce qui pourrait encourager certains à envisager des alternatives ou à entamer un sevrage. Toutefois, les disparités de prix entre la France et ses voisins européens continuent d’alimenter des pratiques transfrontalières, mettant en lumière les limites d’une politique fiscale unilatérale.