Pour limiter le dérapage des comptes publics, le gouvernement actuel étudie toutes les pistes qui s’offrent à lui. Parmi les possibilités évoquées figure une surtaxe sur les billets d’avion. Avec une telle mesure, le gouvernement engrangerait près d’un milliard d’euros, mais les voyageurs risquent, quant à eux, de payer plus cher pour prendre l’avion.
En 2024, le déficit public risque de dépasser les 6 %, annonce le ministre du Budget. Pour le nouveau gouvernement, il est donc urgent d’agir pour redresser la barre. Dans le cadre du budget de 2025, le gouvernement Barnier espère faire 60 millions d’économies. Pour y arriver, plusieurs mesures ont déjà été indiquées.
Mais outre la limitation des dépenses, le gouvernement compte également booster les rentrées d’argent. En effet, si le déficit public est aussi important, c’est aussi parce que les recettes fiscales ont été moins importantes que prévu. En 2025, le gouvernement souhaite donc augmenter les recettes de l’État. Pour y arriver, certains secteurs pourraient être plus touchés que d’autres.
« L’État nous a confirmé qu’il comptait récupérer un milliard d’euros sur le transport aérien », a déclaré Laurent Timsit, le délégué général de la Fédération de l’aviation et de ses métiers (Fnam), selon Ouest-France. Du côté du gouvernement, l’annonce n’a pas encore été faite de façon claire. Néanmoins, le ministre de l’Économie, Antoine Armand, a fait savoir que la « fiscalité des transports particulièrement polluants » était dans le collimateur du gouvernement.
Une taxe sur les billets d’avion qui pourrait tripler
Toujours selon la Fnam, le gouvernement étudierait la possibilité d’augmenter « le tarif de solidarité », appelé également « taxe Chirac ». Actuellement, cet impôt rapporte à l’État 460 millions d’euros. « Augmenter son rendement d’un milliard signifie multiplier la taxe par trois », estime Laurent Timsit, le délégué général de la Fnam. Avec une hausse de cette taxe, le coût des billets d’avion devrait donc, lui aussi, augmenter, ce qui impactera les finances des voyageurs.
« Les passagers devront supporter une partie du surcoût, car les compagnies ne pourront pas assumer une hausse aussi brutale », explique la Fnam. Pour rappel, la taxe Chirac est appliquée par les compagnies aériennes sur les passagers décollant de France. Pour ce qui est de son montant, il dépend de plusieurs paramètres, tels que la destination du voyageur et la casse dans laquelle il fait son trajet (économique ou affaires).
Actuellement, cette taxe s’élève à 2,63 euros pour un trajet depuis la France vers l’UE en classe économique. Dans le cas où une surtaxe serait appliquée, son nouveau montant sera donc de près de 8 euros. Pour un vol en classe affaires depuis la France vers un pays hors Europe, la taxe peut atteindre 63 euros par billet. Avec la surtaxe, elle dépassera les 180 euros par billet.
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