Surtaxe sur les transports aériens : « ce sera désastreux pour la France », l’IATA monte au créneau

Pour booster les recettes de l’État, le gouvernement envisage de surtaxer le transport aérien, une mesure qui ne ravit pas l’Association du transport aérien international (IATA).

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Avec un déficit public qui est en hausse, le gouvernement Barnier doit augmenter les recettes de l’État. Pour y arriver, plusieurs pistes sont envisagées, et l’une d’elles vise à augmenter la taxe de solidarité sur les billets d’avion. Cependant, l’idée de surtaxer les transports aériens ne fait absolument pas l’unanimité, en particulier auprès de l’Association du transport aérien international (IATA).

« L’État nous a confirmé qu’il comptait récupérer un milliard d’euros sur le transport aérien », a déclaré Laurent Timsit, le délégué général de la Fédération de l’aviation et de ses métiers (Fnam), il y a quelques jours. Pour y arriver, le gouvernement Barnier ciblerait la taxe de solidarité sur les billets d’avion, dite taxe Chirac. Toutefois, cette mesure n’enchante absolument pas le secteur aérien français qui estime qu’il est déjà surtaxé.

De plus, « il est démontré que les pays ayant les taxes sur l’aviation les plus élevées se sont remis plus lentement de la crise pandémique. Les augmentations de taxes touchant l’aviation en France vont endommager davantage sa reprise et la capacité de l’aviation de générer des bienfaits économiques et des revenus fiscaux », explique l’Association du transport aérien international (IATA).

Envisager une surtaxe des transports aériens est « un geste de panique », estime l’IATA

Actuellement, la taxe Chirac rapporte environ 460 millions d’euros à l’État. En 2025, pour atteindre un milliard de recettes, la taxe pourrait donc être multipliée par trois, ce qui va fortement impacter le secteur aérien. « Si les propositions de taxes sont mises en œuvre, ce sera désastreux pour la France. Vous ne pouvez pas vous taxer vous-même sur la prospérité. L’aviation est un moteur d’emploi et de prospérité, ainsi qu’un accélérateur éprouvé de croissance des autres composantes de l’économie », indique Willie Walsh, directeur général de l’IATA.

Actuellement, cette taxe s’élève à 2,63 euros pour un trajet depuis la France vers l’UE en classe économique. Dans le cas où une surtaxe serait appliquée, son nouveau montant sera donc de près de 8 euros. Pour un vol depuis la France vers une destination hors Europe en classes affaires, la hausse pourrait alors être plus importante.

« Il est essentiel que le gouvernement français effectue une évaluation de l’impact de ces taxes. La proposition est un geste de panique et témoigne d’un manque de réflexion commune. Le gouvernement est-il conscient que la France a moins de passagers et dessert moins de destinations qu’avant la pandémie ? Le ministre du Tourisme n’est-il pas préoccupé par le fait que la cible de 100 millions de touristes sera moins atteignable avec ces taxes ? », déclare le directeur général de l’IATA, selon Air Journal.

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