Surtaxe sur le transport aérien : Ryanair menace de ne plus desservir 10 aéroports français

Pour augmenter les recettes de l’État, le gouvernement envisage de surtaxer le transport aérien. Une mesure qui ne ravit pas les compagnies de transport et les syndicats des travailleurs. Ces derniers avaient d’ailleurs appelé à une grève, qui a eu lieu le 14 novembre. Les compagnies, de leur côté, ont différemment réagi à cette mesure.

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Avion de la compagnie aérienne Ryanair
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Les députés ont voté en faveur de l’alourdissement de la fiscalité sur le transport aérien le 8 novembre. Cette mesure fait partie d’une batterie de hausses de taxes mise en place dans le budget 2025, pour booster les recettes de l’État. Plusieurs compagnies aériennes ont réagi à cette mesure. Le groupe Air France-KLM, à titre illustratif, a annoncé une augmentation des prix des vols. De son côté, la compagnie low cost Ryanair a choisi une autre approche.

En effet, la compagnie de transport aérien veut mettre la pression sur le gouvernement de Michel Barnier. Elle a menacé d’arrêter de desservir dix aéroports régionaux français à partir du 1ᵉʳ janvier si cette mesure est maintenue. Le directeur commercial de la compagnie, Jason McGuinness, a indiqué le 20 novembre que « Ryanair revoit actuellement ses programmes français et s’attend à réduire la capacité depuis et vers les aéroports régionaux français jusqu’à 50 % à partir de janvier 2025 si le gouvernement français poursuit son projet à courte vue ».

Sachant que cette compagnie low cost irlandaise dessert actuellement 22 aéroports en France, en enlevant les deux destinations parisiennes, il sera question de 10 destinations supprimées. Toutefois, le transporteur n’a donné aucune indication sur les destinations qui ne seront plus desservies. « L’impact de l’augmentation des taxes sur les passagers sera le plus préjudiciable pour la France régionale, qui dépend de coûts d’accès compétitifs », a expliqué Jason McGuinness.

Des aéroports régionaux impactés par la baisse de transport aérien

Le surcoût induit par la mise en place de cette surtaxe « rendra de nombreuses routes depuis et vers les régions françaises non viables », ajoute ce responsable. Soulignons que la compagnie a envisagé de mettre en place certaines mesures depuis le début du mois de novembre. Le patron de Ryanair, Michael O’Leary, avait révélé que son entreprise réduisait ses capacités en France et en Allemagne. La raison : les deux pays ont augmenté la taxation du secteur aérien ou prévoient de le faire.

Il faut dire que depuis l’annonce de cette taxe, les compagnies et les syndicats des entreprises opérant dans ce domaine sont montés au créneau. Les syndicats ont annoncé des grèves, tandis que les compagnies ont fait part de hausses de prix de billets. Notons que selon la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam), l’augmentation de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) « pourrait entraîner une diminution de trafic en 2025 de 2 % en moyenne sur l’ensemble du territoire ». Ce recul pourrait être encore plus important dans les aéroports accueillant des compagnies à bas coût, selon la même fédération.

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