Une décision budgétaire du gouvernement suscite une forte polémique. Le financement de 15 millions d’euros dédié à la recherche sur les cancers pédiatriques, voté à l’unanimité par l’Assemblée nationale et le Sénat, a été supprimé du budget 2025. Cette annonce, révélée le 7 février, a provoqué une réaction immédiate des associations et des élus.
La fédération Grandir sans cancer, qui militait activement pour cette enveloppe, se dit sidérée. Son président, Stéphane Vedrenne, juge cette suppression « indécente », rappelant que le cancer est la première cause de mortalité chez les enfants, avec 2 500 nouveaux cas et 500 décès par an en France.
Le député François Ruffin, qui avait défendu cet amendement en commission des Finances, accuse directement François Bayrou et son gouvernement d’avoir supprimé cette ligne budgétaire, alors qu’elle avait été adoptée avec un consensus politique rare.
Une suppression du budget dédié à la recherche sur les cancers pédiatriques passe très mal
L’annonce intervient à une semaine de la journée mondiale contre le cancer, prévue le 15 février, ce qui accentue la colère des associations et des parlementaires engagés sur cette question. Le gouvernement justifie cette suppression en évoquant un arbitrage budgétaire visant à réduire certains financements jugés non prioritaires.
Selon des sources proches du dossier, Bercy aurait cherché à« écrémer » certaines lignes budgétaires, jugeant que les fonds alloués à la recherche contre le cancer avaient globalement augmenté ces dernières années. Mais pour les associations, cet argument ne tient pas. Les cancers pédiatriques nécessitent des financements spécifiques, car ils restent moins étudiés et les traitements adaptés aux adultes ne sont pas toujours efficaces chez les enfants.
Sylvain Maillard, député Ensemble pour la République, a demandé au gouvernement de revenir sur cette suppression. Il rappelle que ces fonds devaient être consacrés à la recherche clinique, essentielle pour améliorer les traitements adaptés aux enfants atteints de cancer.
Les associations dénoncent une priorité budgétaire mal orientée
Pour les militants engagés dans la lutte contre les cancers pédiatriques, cette suppression est incompréhensible. Stéphane Vedrenne souligne que « 15 millions d’euros, c’est une somme dérisoire au regard du budget total », et qu’il aurait été préférable de faire des économies ailleurs plutôt que sur la santé des enfants.
Cette décision suscite d’autant plus d’indignation que, dans le même temps, le gouvernement a renoncé à supprimer certains avantages accordés aux anciens Premiers ministres, alimentant un sentiment d’injustice parmi les défenseurs de cette cause.
Les associations espèrent désormais un revirement du gouvernement, sous la pression de l’opinion publique et des parlementaires. En attendant, elles continuent de mobiliser pour rétablir cette enveloppe essentielle à la recherche sur les cancers pédiatriques.
Une honte ! J’espère que le Gouvernement va revenir sur sa décision !