Les voitures électriques peinent à séduire la jeunesse suisse. Malgré les incitations et les enjeux climatiques, les 18-29 ans leur préfèrent encore les modèles thermiques. Entre prix d’achat élevé, autonomie limitée et manque d’infrastructures, plusieurs freins expliquent cette réticence.
Les habitudes de consommation et les priorités financières des jeunes diffèrent de celles des générations plus âgées. L’offre actuelle de véhicules électriques ne répond pas toujours à leurs attentes en termes de coût et de praticité.
Un engouement limité malgré la transition énergétique
Alors que la Suisse encourage la transition vers une mobilité plus durable, les jeunes semblent moins enclins à adopter les voitures électriques. Une étude récente révèle que seuls 16 % des 18-29 ans envisagent d’en acheter une dans les prochaines années. Ce chiffre contraste avec les tendances observées chez les générations plus âgées, où l’intérêt pour ces véhicules est plus marqué.
Le principal obstacle reste le prix d’achat élevé des modèles électriques. Même avec les aides financières et la baisse progressive des coûts, ces véhicules restent moins accessibles aux jeunes qui disposent souvent de budgets plus restreints. Nombre d’entre eux se tournent alors vers des véhicules d’occasion, où l’offre en voitures électriques demeure encore limitée.
Par ailleurs, l’autonomie et les infrastructures de recharge constituent des freins majeurs. Les bornes de recharge sont jugées insuffisantes, notamment en dehors des centres urbains, ce qui inquiète les jeunes qui privilégient la flexibilité. Beaucoup craignent de tomber en panne en l’absence de points de recharge accessibles rapidement. Cette contrainte renforce leur préférence pour les voitures thermiques, perçues comme plus pratiques pour leurs déplacements quotidiens.
Une préférence marquée pour l’occasion et les modèles thermiques
Face aux restrictions financières et logistiques, les jeunes privilégient le marché de l’occasion, où l’offre en voitures électriques reste encore restreinte. En Suisse, la majorité des véhicules d’occasion accessibles aux jeunes sont des modèles thermiques, souvent plus abordables et mieux adaptés à leurs besoins.
L’absence de solutions adaptées aux petits budgets renforce cette tendance. Même si certaines marques commencent à proposer des modèles électriques d’entrée de gamme, le coût d’entretien des batteries et l’incertitude sur leur durée de vie inquiètent les jeunes acheteurs. Contrairement aux voitures thermiques, dont l’entretien est mieux maîtrisé, les voitures électriques impliquent des frais supplémentaires imprévisibles, comme le remplacement des batteries après plusieurs années d’utilisation.
Enfin, le mode de vie des jeunes joue également un rôle dans cette préférence. Beaucoup d’entre eux vivent en logement collectif ou en ville, sans accès direct à une borne de recharge à domicile. L’absence d’une solution simple et rapide pour recharger leur véhicule au quotidien limite encore davantage l’attrait des voitures électriques.