Une petite ville suisse cache un des virus les plus meurtriers du monde, ce nouveau Covid est-il la prochaine pandémie ?

Le laboratoire de Spiez joue un rôle clé dans la lutte mondiale contre les pandémies en offrant un site sécurisé pour le stockage du MERS-CoV.

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Une petite ville suisse cache un des virus les plus meurtriers du monde, ce nouveau Covid est-il la prochaine pandémie ? : Crédit : Canva | Econostrum.info - Suisse

La Suisse, bien connue pour ses infrastructures de haute qualité, est désormais un acteur clé dans la lutte contre les pandémies mondiales. Le laboratoire de Spiez, situé dans le canton de Berne, abrite un échantillon du MERS-CoV, l’un des coronavirus les plus meurtriers. 

En ajoutant ce virus à son dépôt international d’échantillons biologiques, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a permis aux scientifiques du monde entier d’accéder à cette souche pour la recherche. Cette initiative représente une étape cruciale pour accélérer la mise au point de tests, de vaccins et de traitements contre ce virus, et pour mieux se préparer à une éventuelle pandémie mondiale.

Spiez, un acteur central dans la gestion des pathogènes mondiaux

Le laboratoire de Spiez joue un rôle central dans le stockage et la gestion des agents pathogènes les plus dangereux au monde. Depuis sa création, il a été conçu pour répondre aux exigences strictes de sécurité biologique, ce qui permet de conserver des échantillons de virus et de bactéries hautement pathogènes. Cette infrastructure suisse a été choisie par l’OMS pour abriter un échantillon du MERS-CoV, un virus reconnu pour sa létalité et sa difficulté à être étudié en raison de sa rareté.

Le MERS-CoV (Middle East Respiratory Syndrome Coronavirus), qui provoque des maladies respiratoires aiguës, a un taux de mortalité alarmant de 37 % chez les patients infectés. Ce virus, bien que sporadique, est particulièrement redouté en raison de son potentiel pandémique. L’OMS considère le MERS-CoV comme l’un des trois coronavirus les plus importants à surveiller, aux côtés du SARS-CoV-2 et du virus de la grippe aviaire. Sa capacité à se transmettre des chameaux à l’homme, principalement en Afrique, ainsi que sa propagation limitée à certaines régions, fait de ce virus une menace potentielle pour la santé publique mondiale.

Le laboratoire de Spiez a donc été désigné comme le site de stockage de cette souche virale. Grâce à cette initiative, les chercheurs du monde entier ont désormais accès à ce matériel biologique vérifié. Cela permet d’accélérer la recherche sur le MERS-CoV et d’améliorer la capacité à détecter rapidement de futures épidémies. Le laboratoire de Spiez participe ainsi activement à un réseau international de plus de 70 laboratoires répartis dans 30 pays, qui partagent des échantillons de pathogènes avec un potentiel épidémique ou pandémique. Cette coopération permet d’échanger des informations cruciales et de renforcer la surveillance sanitaire mondiale.

L’OMS et la préparation face aux pandémies futures

L’OMS a décidé d’établir ce dépôt d’échantillons biologiques à Spiez dans le but de renforcer la sécurité sanitaire mondiale. Selon l’organisation, l’accès à des échantillons de pathogènes comme le MERS-CoV est essentiel pour répondre rapidement à des urgences sanitaires, rapporte Blick. L’OMS explique que la mise à disposition de ces échantillons pour la recherche accélérera le développement de tests diagnostiques, de vaccins et de traitements. Le laboratoire de Spiez joue ainsi un rôle primordial dans la préparation mondiale à des crises sanitaires, en facilitant la mise au point d’outils médicaux nécessaires pour contrer des maladies infectieuses mortelles.

Cette initiative s’inscrit dans un programme mondial de l’OMS visant à créer des dépôts similaires dans différentes régions du monde. Le but est de garantir un accès équitable aux ressources nécessaires pour lutter contre les menaces pandémiques. L’OMS a déjà joué un rôle crucial dans la gestion de la pandémie de COVID-19, et son réseau de laboratoires a facilité l’accès à des échantillons lors de l’épidémie de mpox. Fort de ces expériences, l’OMS poursuit son objectif de renforcer la sécurité biologique mondiale. En outre, l’organisation continue de promouvoir une coopération internationale dans le domaine de la santé publique, notamment en établissant des dépôts de pathogènes dans d’autres régions du monde, afin de pouvoir répondre rapidement et efficacement aux nouvelles menaces.

La mise en place de ce dépôt à Spiez, un accord conclu avec la Suisse lors de la dernière pandémie, illustre l’engagement de l’OMS à garantir une réponse rapide et coordonnée face à toute nouvelle pandémie. L’organisation souligne que cette collaboration internationale est essentielle pour renforcer la résilience mondiale face aux risques biologiques. Si une nouvelle épidémie de MERS-CoV venait à se déclarer, la recherche déjà engagée grâce à l’échantillon conservé à Spiez pourrait permettre une réponse rapide et bien préparée.

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