La prévoyance vieillesse est au cœur des préoccupations des Suisses, et avec la récente réforme du pilier 3a, des opportunités intéressantes se dessinent pour les épargnants. Dès le 1er janvier 2026, il sera possible de rattraper les cotisations manquées des années précédentes, apportant ainsi plus de flexibilité dans la gestion de la retraite.
Cette mesure répond à un besoin croissant de préparer sa retraite de manière optimale, tout en bénéficiant des avantages fiscaux liés à ce pilier. En permettant de combler les lacunes de cotisations, cette réforme modifie en profondeur la stratégie d’épargne pour beaucoup de Suisses.
Rattrapage des cotisations manquées : une souplesse accrue pour les épargnants
Le pilier 3a est une composante essentielle du système de prévoyance en Suisse, permettant à chaque assuré de se constituer un capital pour sa retraite tout en bénéficiant de réductions fiscales. Actuellement, près de 60 % des actifs suisses cotisent à ce pilier. Les travailleurs peuvent verser un montant annuel plafonné : 7’258 francs pour les salariés et 36’288 francs pour les travailleurs indépendants. Cependant, nombreux sont ceux qui, pour diverses raisons, ne cotisent pas le montant maximal, et ainsi, ne tirent pas pleinement profit des avantages fiscaux du système.
À partir de 2026, une nouvelle législation permettra de combler ces lacunes. En d’autres termes, les personnes ayant manqué des cotisations dans les années précédentes pourront les rattraper rétroactivement. Cette possibilité s’étend sur une période de dix ans, ce qui signifie qu’un assuré pourra racheter des cotisations manquantes jusqu’en 2035. Toutefois, un prérequis est indispensable : l’assuré doit avoir déjà atteint le plafond de cotisation pour l’année en cours (par exemple, pour 2026) avant de pouvoir compenser les lacunes des années précédentes. Selon Simon Tellenbach, directeur de VZ Prévoyance, cette réforme permet de renforcer la prévoyance individuelle en offrant une flexibilité jusqu’alors inexistante, rapporte la RTS.
Cela représente une avancée importante, car elle permet à ceux qui ont rencontré des difficultés financières ou qui n’étaient pas informés de cette possibilité de se remettre sur les rails en matière de cotisations pour leur retraite. De plus, la possibilité de rattraper les cotisations manquées va permettre à certains d’optimiser leur fiscalité, en effectuant des versements supplémentaires dans les années à venir.
Les erreurs courantes dans la gestion du pilier 3a et les bonnes pratiques à adopter
Si le pilier 3a offre une opportunité importante pour préparer sa retraite, de nombreux épargnants commettent des erreurs évitables qui peuvent limiter l’efficacité de cette stratégie d’épargne. La première erreur réside dans le choix des placements. Beaucoup d’épargnants se contentent d’un simple compte d’épargne dans le cadre de leur pilier 3a, ce qui génère un rendement très faible (autour de 0,5 %). Il existe pourtant des solutions de placement plus dynamiques qui permettent d’obtenir des rendements plus intéressants, pouvant atteindre jusqu’à 3 % par an. Il est donc essentiel de bien se renseigner sur les options disponibles et de choisir celle qui correspond le mieux à son profil d’investisseur et à son horizon de retraite.
Une autre erreur fréquemment observée est le fait de détenir un seul compte 3a. En choisissant cette option, l’assuré perd une certaine flexibilité, car il lui sera plus difficile de retirer ses fonds de manière échelonnée lors de la retraite. Pour optimiser la gestion de son capital, il est recommandé d’ouvrir plusieurs comptes, ce qui permet de mieux répartir les retraits et de bénéficier de plus de souplesse dans la gestion de ses économies.
De plus, ceux qui optent pour des solutions d’assurance-vie dans le cadre du pilier 3a doivent être conscients que, dans ce cas, une partie des primes versées est utilisée pour la couverture d’assurance. Ce détail peut réduire le rendement net de l’épargne, et il est important de le prendre en compte dans le choix de la solution. Enfin, il est crucial de rappeler qu’une solution 3a n’est pas adaptée pour ceux qui ont besoin d’un accès rapide à leurs fonds, car les sommes sont bloquées jusqu’à la retraite.







