Alors que les températures chutent brutalement, les autorités de plusieurs villes suisses, dont Genève, Lausanne et Yverdon, ont activé leurs plans d’urgence afin de protéger les populations les plus vulnérables. Ces mesures visent à assurer un hébergement temporaire pour les personnes sans-abri ou en situation de précarité, en réponse à une vague de froid intense.
La mise en place de ces dispositifs est cruciale pour éviter que les conditions météorologiques extrêmes n’entraînent des risques sanitaires ou humains. En collaborant avec des partenaires publics et privés, ces deux villes renforcent leur capacité d’accueil et mettent en place des solutions adaptées à cette situation de crise.
Lausanne : renforcement temporaire de l’accueil d’urgence
À Lausanne, la Ville a décidé d’ajuster son dispositif d’hébergement d’urgence face à la baisse drastique des températures. Comme Genève, qui a également activé son plan « grand froid », la capitale vaudoise a décidé d’augmenter temporairement la capacité d’accueil de son dispositif d’hébergement d’urgence. L’abri PC de la Rouvraie, qui est déjà opérationnel tout au long de l’année, voit sa capacité passer à 50 lits supplémentaires pour faire face à la demande accrue pendant cet épisode de froid extrême. Cette mesure a été mise en place en collaboration avec la Protection civile de la région lausannoise et le Service de l’inclusion et des actions sociales de proximité.
Le rôle de la Protection civile dans cette opération est essentiel. Elle est en charge de l’exploitation de l’abri, qui est ouvert chaque soir de 21h00 à 08h00, annonce Blick. Les personnes accueillies peuvent y trouver un endroit pour se réchauffer, une collation, une douche, ainsi qu’un lit pour la nuit. Ce dispositif, bien que temporaire, vise à répondre rapidement à la situation d’urgence et sera levé une fois que les conditions climatiques se stabiliseront. En plus de l’abri de la Rouvraie, la ville de Lausanne dispose de plusieurs autres structures d’hébergement d’urgence et de transition qui comptent un total de 239 places ouvertes toute l’année. Ces dispositifs permettent également de fournir un accompagnement social aux personnes vulnérables.
La Ville de Lausanne rappelle également que, au-delà de ces mesures temporaires, elle met à disposition un dispositif communal d’aide sociale au logement qui comprend plus de 580 logements avec un accompagnement personnalisé pour les personnes en situation de précarité. Ce réseau d’hébergement et d’assistance sociale vise à répondre aux besoins d’un public fragile et à offrir un cadre sécurisé à long terme pour ceux qui en ont besoin.
Yverdon-les-Bains : une collaboration avec Caritas et des hôteliers locaux
À Yverdon-les-Bains, deuxième plus grande ville du canton de Vaud, un plan similaire a été mis en place. La municipalité a annoncé avoir activé son propre plan « grand froid », avec l’objectif de fournir un hébergement temporaire aux personnes vulnérables dans cette période particulièrement froide. L’un des éléments clés de ce dispositif est la collaboration avec Caritas, une organisation caritative, ainsi qu’avec deux hôteliers locaux. Cette coopération permet d’offrir une solution flexible d’hébergement pour les personnes sans-abri ou en difficulté, en cas de surpopulation dans les structures d’accueil.
Les autorités yverdonnoises ont mis en place un centre d’hébergement d’urgence appelé « La Lucarne », qui sert de premier point de contact pour les personnes dans le besoin. Si ce centre venait à être saturé, les personnes concernées sont redirigées vers les hôtels partenaires, où elles peuvent passer la nuit dans des conditions sûres et adaptées. Ce système de relais, combiné à un accueil dans les hôtels locaux, garantit une capacité d’hébergement plus importante et une réponse rapide face à la demande. Les autorités d’Yverdon soulignent également que ce plan est temporaire et sera suspendu dès la fin de la période de froid intense.
Cette collaboration avec des hôteliers locaux est un excellent exemple de solidarité entre les secteurs publics et privés pour faire face à des urgences sanitaires et sociales. Elle permet d’optimiser les ressources disponibles tout en garantissant la sécurité des plus vulnérables. Ce modèle de partenariat entre la municipalité et Caritas montre également l’importance de la coopération avec les acteurs associatifs dans la gestion de telles crises.
