UBS a enregistré un bénéfice net de 1,69 milliard de dollars au premier trimestre 2025, en baisse de 4 % par rapport à l’année précédente où il avait atteint 1,75 milliard de dollars. Malgré cette baisse, la banque a largement surpassé les prévisions des analystes, qui tablaient sur un bénéfice de seulement 1,3 milliard de dollars.
Le bénéfice avant impôts a lui aussi connu une contraction de 10 % par rapport à l’année précédente, s’établissant à 2,1 milliards de dollars. Toutefois, en termes ajustés, les résultats avant impôts des activités clés de la banque ont augmenté de 15 %.
Ce léger recul des bénéfices ne semble pas avoir affecté la rentabilité globale de UBS, qui affiche un rendement des capitaux propres durs (CET) de 9,6 %, et un rendement ajusté de 11,3 %.
Les revenus ont diminué de 1 %, se chiffrant à 12,56 milliards de dollars, mais ont atteint 11,9 milliards de dollars en termes ajustés. Les revenus des activités principales de la banque ont, quant à eux, crû de 6 % dans ce même cadre ajusté.
L’intégration de Credit Suisse : un succès dans un contexte difficile
Un des aspects essentiels de la performance d’UBS au premier trimestre réside dans l’intégration des activités de Credit Suisse, racheté en 2023. Selon UBS, les économies de coûts réalisées jusqu’à présent s’élèvent à 900 millions de dollars, portant le total des économies réalisées à 8,4 milliards de dollars, soit 65 % de l’objectif final de 13 milliards de dollars, rapporte Blick.
En parallèle, UBS a vu des afflux nets de fonds atteindre 32 milliards de dollars dans la gestion globale de fortune et 7 milliards de dollars dans la gestion d’actifs, des chiffres qui renforcent la solidité de la banque dans un environnement économique difficile.
Une prudence face à l’incertitude économique mondiale
Malgré des résultats financiers solides, UBS reste prudent quant aux perspectives économiques mondiales. La banque souligne que les premières semaines d’avril ont été marquées par des événements géopolitiques perturbateurs, tels que des changements importants des tarifs douaniers et un risque d’escalade géopolitique. Ces facteurs ont généré une volatilité accrue sur les marchés mondiaux, et UBS prévoit que cette instabilité persistera dans les mois à venir.
La banque insiste sur le fait que l’évolution économique reste extrêmement incertaine, avec des risques élevés liés à la croissance et à l’inflation, en particulier si les tarifs douaniers continuent d’augmenter. Cette situation devrait engendrer de nouvelles vagues de volatilité sur les marchés financiers, auxquelles UBS se prépare avec prudence.
Dans ce contexte d’incertitude accrue, UBS adopte une posture vigilante, prévoyant des ajustements dans sa stratégie de gestion des risques. L’incertitude des perspectives économiques mondiales pourrait avoir des répercussions importantes sur les marchés, et UBS devra naviguer dans un environnement où la volatilité reste élevée.
