L’année 2024 a marqué une transition majeure pour UBS, avec l’intégration progressive de Credit Suisse, dont l’acquisition avait été ordonnée par le Conseil fédéral en mars 2023. Cette fusion a entraîné des défis opérationnels et financiers, notamment en termes de consolidation des entités et de migration des comptes clients.
Malgré ces contraintes, UBS a réussi à absorber les coûts de restructuration, qui devraient encore s’élever à 1,1 milliard de dollars au premier trimestre 2025. L’établissement a également avancé dans son plan de réduction des effectifs, terminant l’année avec 108 650 employés, soit une baisse de 3,7 % sur un an. L’objectif de réduction des coûts reste ambitieux, avec une cible de 13 milliards de dollars d’économies brutes d’ici fin 2026.
Des résultats financiers en forte progression
UBS a réalisé une forte amélioration de sa rentabilité en 2024. Après avoir enregistré une perte de 279 millions de dollars au dernier trimestre 2023, la banque a renoué avec les bénéfices sur la même période en 2024, affichant un gain net de 770 millions de dollars.
Le résultat avant impôts du quatrième trimestre 2024 s’élève à 1,05 milliard de dollars, contre un déficit de 751 millions un an plus tôt. Sur l’ensemble de l’année, UBS a généré 6,8 milliards de dollars de bénéfices avant impôts, avec un rendement des fonds propres CET1 de 8,7 % en base sous-jacente. La dynamique commerciale reste également solide :
- Global Wealth Management a enregistré 18 milliards de dollars de nouveaux actifs nets au dernier trimestre et 97 milliards sur l’année.
- Asset Management a connu un afflux net de 33 milliards de dollars au quatrième trimestre et 45 milliards en 2024.
- Les actifs investis du groupe ont progressé de 7 % sur un an pour atteindre 6 100 milliards de dollars.
Le segment de la banque d’investissement a également profité d’une croissance de 37 % des revenus sous-jacents, notamment grâce à Global Banking et Global Markets.
Une politique généreuse envers les actionnaires
UBS a confirmé son engagement envers ses actionnaires en annonçant une hausse du dividende à 0,90 dollar par action, contre 0,70 dollar l’année précédente, soit une progression de 29 %. En parallèle, la banque prévoit de racheter pour 1 milliard de dollars d’actions au premier semestre 2025, avec une possible extension à 2 milliards au second semestre.
L’établissement a également renforcé sa solidité financière avec un ratio de fonds propres CET1 de 14,3 % et une réduction accélérée des actifs non stratégiques, ceux-ci ayant chuté de 33 milliards de dollars sur l’année, dépassant les prévisions internes.
L’année 2025 devrait être marquée par la finalisation des principales étapes de l’intégration de Credit Suisse, avec la poursuite des réductions de coûts et le renforcement de la rentabilité du groupe.
