Donald Trump a officiellement signé un décret qui impose des droits de douane de 25 % sur l’acier et de 10 % sur l’aluminium importés aux États-Unis. Selon lui, cette mesure concerne tous les pays, sans exception. Toutefois, une exemption pour l’Australie a été évoquée, en raison d’un excédent commercial favorable aux États-Unis avec cet allié. À l’inverse, des pays comme le Canada, principal fournisseur d’acier et d’aluminium des États-Unis, ainsi que le Brésil, le Mexique et la Corée du Sud sont particulièrement touchés.
Cette décision fait suite à une politique protectionniste déjà mise en œuvre durant son premier mandat, où des droits de douane avaient été instaurés. Si ces derniers avaient été largement levés sous l’administration Joe Biden, Trump revient aujourd’hui à la charge en imposant des taxes plus strictes, accentuant les tensions commerciales à l’international. L’annonce de ces nouveaux droits de douane a également des conséquences sur les secteurs industriels américains, notamment ceux dépendants de l’acier et de l’aluminium importés, comme la construction, l’automobile ou l’industrie aéronautique.
Swiss Steel réagit face à l’incertitude commerciale
L’entreprise Swiss Steel, dont un site de production se situe à Chicago, s’efforce de comprendre les nouvelles implications des droits de douane américains. Avec environ 10 % de son chiffre d’affaires réalisé aux États-Unis, l’aciériste lucernois a expliqué, auprès de l’agence de presse AWP, qu’elle suit de près les évolutions du marché, tout en travaillant étroitement avec ses clients pour trouver des solutions. Bien qu’elle ne fournisse pas de détails sur les mesures exactes qu’elle compte adopter, elle a précisé qu’elle analyse constamment les évolutions des conditions du marché.
Depuis le début des tensions commerciales, Swiss Steel doit composer avec des importations d’acier déjà soumises à des droits de douane. Si de nouvelles restrictions venaient à être imposées, cela pourrait profondément modifier l’équilibre de la filière sidérurgique. L’entreprise reste prudente et analyse l’impact potentiel de ces nouvelles mesures sur son activité à l’échelle mondiale, tout en veillant à adapter ses stratégies en fonction de l’évolution des règles commerciales.