Trump contre Boeing : une entreprise suisse dans la polémique de l’Air Force One

Donald Trump, mécontent de Boeing, envisage un jet suisse pour remplacer Air Force One, mais les défis de sécurité et d’adaptation sont considérables.

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Le président américain Donald Trump est de plus en plus mécontent face aux retardataires de Boeing dans la construction des nouveaux Air Force One. Ce retard survient alors que les avions actuellement utilisés vieillissent et nécessitent une maintenance coûteuse. 

À cette frustration s’ajoute une dimension inattendue : une société suisse, Global Jet, qui exploite un avion destiné à remplacer l’actuel Air Force One, pourrait devenir un acteur clé de cette saga. Cette situation met en lumière les tensions entre le président, l’industrie aéronautique et les solutions européennes et suisses qui s’offrent à lui.

Boeing dans la tourmente : le retard qui irrite Trump

Depuis plusieurs années, Boeing est chargé de la construction des nouveaux Air Force One, destinés à remplacer les Boeing 747 vieillissants actuellement utilisés par le président des États-Unis. Initialement prévue pour 2024, la livraison des nouveaux appareils a pris du retard, provoquant une frustration croissante chez Donald Trump. Le président américain n’a jamais arrêté de critiquer l’entreprise, soulignant que les avions en service exigeaient des réparations constantes et que leur vieillissement met en danger la sécurité du pays.

Le projet, financé à hauteur de 3,5 milliards de dollars sur les 4,3 milliards prévus, accuse un retard majeur. Ce délai, qui pourrait dépasser la fin du mandat de Trump, est jugé inacceptable par le président. Ses déclarations publiques, comme lorsqu’il a exprimé sa frustration sur Fox News en déclarant que Boeing « construit cette chose depuis toujours », témoignent de son mécontentement.

L’implication suisse : Global Jet et la piste du jet qatari

Dans sa quête pour remplacer rapidement ses Air Force One, Trump a jeté son dévolu sur un avion particulier : un Boeing 747-8, actuellement exploité par la société suisse Global Jet. L’avion en question, qui appartient à un propriétaire qatari, a récemment fait l’objet d’un test sur l’aéroport de Palm Beach, en Floride. Cette entreprise suisse, basée à Genève, pourrait donc jouer un rôle inattendu dans le remplacement des appareils présidentiels, bien que l’avion qatari ne soit pas, à l’origine, conçu pour remplir les fonctions critiques d’un Air Force One.

Le 747-8 est un modèle moderne et coûteux, d’une valeur estimée à plus de 400 millions de dollars. Toutefois, bien qu’il soit un avion de luxe, il ne répond pas aux normes de sécurité imposées pour les avions présidentiels américains. Air Force One doit en effet être un appareil capable de servir de poste de commandement mobile en temps de guerre, voire d’attaque nucléaire. Le 747-8 Qatari, bien qu’il soit sophistiqué, n’est pas encore conçu pour supporter de telles charges militaires.

Global Jet, l’entreprise suisse, s’est donc retrouvée au cœur d’une polémique. Bien qu’elle ait fourni un avion performant, elle ne peut pas garantir qu’il réponde aux normes de sécurité imposées pour un Air Force One. Ces ajustements nécessaires, qui incluraient des modifications complexes à la fois sur les équipements et sur la sécurité, risquent de prendre autant de temps que d’attendre la livraison des nouveaux avions de Boeing. L’alternative suisse est donc séduisante, mais loin d’être une solution rapide et facile.

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