Le Parlement s’apprête à examiner les options de financement de l’AVS dès la session de printemps. Deux décisions majeures impactent l’équilibre du système : la mise en place de la 13e rente et l’initiative du Centre visant à supprimer le plafond de 150 % des rentes pour les couples mariés. Selon un rapport interne de l’Office fédéral des assurances sociales (OFAS), ces mesures nécessiteraient un montant de plus de 8 milliards de francs.
Le Conseil fédéral avait proposé une augmentation de 0,7 point de la TVA pour financer la 13e rente. En décembre, le Parlement a préféré suspendre cette mesure afin d’étudier une alternative portée par le Centre et le Parti socialiste (PS). Cette nouvelle approche repose sur une combinaison de deux leviers fiscaux : une hausse d’un point de la TVA et une augmentation des cotisations salariales de 0,8 %.
Un impact plus lourd pour les salariés
Selon les estimations, cette proposition permettrait de rapporter 8,2 milliards de francs dans les caisses de l’AVS. Toutefois, la Neue Zürcher Zeitung (NZZ) souligne que ce financement pèsera davantage sur les travailleurs. Contrairement aux retraités, qui ne seront affectés que par l’augmentation de la TVA, les actifs verront leurs cotisations salariales croître de 1 400 francs par an en moyenne.
Même si cette proposition est adoptée, les fonds récoltés ne suffiront pas si l’initiative du Centre visant à abolir le plafond des rentes pour les couples mariés est acceptée. Dans ce cas, le déficit atteindrait 9,3 milliards de francs, obligeant les autorités à rechercher d’autres sources de financement. Le Parlement devra trancher entre ces différentes options, alors que l’AVS reste au centre des préoccupations économiques et sociales.