Après deux années de profits historiques, TotalEnergies subit l’effet d’un marché pétrolier et gazier en perte de vitesse. En 2022 et 2023, la flambée des prix de l’énergie, provoquée par la reprise post-Covid et l’invasion russe en Ukraine, avait généré des revenus exceptionnels pour le groupe. En 2024, la situation s’est inversée : la baisse des cours du pétrole et du gaz, combinée à une diminution des marges de raffinage, a pesé lourdement sur les résultats financiers.
Ces chiffres restent en deçà des prévisions des analystes consultés par Bloomberg et FactSet, qui tablaient sur un bénéfice compris entre 16,8 et 17 milliards de dollars. Patrick Pouyanné, directeur général de TotalEnergies, a confirmé que l’environnement énergétique de 2024 s’était révélé moins favorable que les années précédentes.
Une réduction des investissements dans les énergies bas carbone
Dans ce contexte, TotalEnergies a annoncé un plan d’investissement net de 17 à 17,5 milliards de dollars pour 2025, dans la fourchette prévue. Toutefois, l’entreprise a décidé de réduire de 500 millions de dollars son budget consacré aux énergies bas carbone, le faisant passer de 5 milliards à 4,5 milliards de dollars. Cette diminution concerne principalement le secteur de l’électricité.
Cette décision s’inscrit dans une tendance plus large observée chez d’autres géants européens de l’énergie, comme BP et Shell, qui ont également choisi de freiner leurs engagements dans la transition énergétique. Malgré un bénéfice en recul, TotalEnergies continue de privilégier la rémunération de ses actionnaires, avec une augmentation de 7,6 % de son dividende annuel, soulignant ainsi sa volonté de maintenir l’attractivité de son titre en Bourse.
