Les côtes de l’Atlantique Nord font face à un événement météorologique spectaculaire. La tempête Éowyn, qualifiée de cyclone-bombe, prend naissance dans une zone de forts contrastes de température entre l’air polaire venant du continent américain et l’air doux de l’Atlantique. Ce système, alimenté par un puissant courant-jet, se renforce rapidement en direction des îles Britanniques.
Selon MeteoNews, Éowyn devrait atteindre une pression atmosphérique de 940 à 960 hPa, un niveau caractéristique d’une bombogenèse. Ce phénomène, rare et destructeur, est marqué par une chute brutale de pression de plus de 24 hPa en 24 heures.
Des conditions extrêmes au Royaume-Uni et en Irlande
Les impacts les plus violents sont attendus dans la nuit de jeudi à vendredi, principalement en Irlande, en Écosse et dans le nord de l’Angleterre. Les météorologues prévoient des rafales atteignant 200 km/h en mer et jusqu’à 180 km/h sur les côtes ouest de l’Irlande.
Ces vents extrêmes pourraient provoquer des dégâts matériels importants, notamment des chutes d’arbres, des coupures d’électricité et des perturbations des transports aériens. « Nous parlons de vents d’ouragan, particulièrement en pleine mer », a expliqué Michael Eichmann de MeteoNews. Ces conditions devraient cependant s’atténuer à mesure que la tempête progressera vers la Scandinavie.
Une Suisse épargnée mais sous influence
En Suisse, les effets d’Éowyn resteront limités. Les vents forts du cyclone apporteront un flux de sud-ouest, ce qui entraînera une hausse des températures jusqu’à 11 degrés dans certaines régions. Le week-end s’annonce ensoleillé, sans trace visible des événements violents qui secouent le nord de l’Europe.
Les experts prévoient également que la Belgique, les Pays-Bas et le nord de l’Allemagne ressentiront des rafales modérées, mais sans atteindre les niveaux destructeurs observés au Royaume-Uni. Enfin, une nouvelle dépression pourrait déjà émerger dans la journée de dimanche, bien que sa puissance semble moindre comparée à celle d’Éowyn.