Cette idée, soutenue par son assistant et politicien Fabian Kuhn, vise à répondre à la pression croissante sur les infrastructures suisses tout en équilibrant les contributions des jeunes citoyens.
Eichenberger et Kuhn justifient cette taxe par le coût imposé aux jeunes Suisses qui perdent une année de travail en raison du service militaire ou civil obligatoire, entraînant une perte estimée entre 50’000 et 80’000 francs au cours de leur carrière.
Une taxe de 50’000 francs pour les immigrés
La proposition du professeur à l’Université de Fribourg, formulée dans les colonnes du SonntagsZeitung, est claire. Les immigrés souhaitant s’installer en Suisse devraient s’acquitter d’une taxe de 50’000 francs. Cette somme, payable en plusieurs années, serait selon lui un moyen de mieux réguler l’immigration, tout en atténuant la pression exercée sur les infrastructures du pays, notamment dans les domaines des transports et du logement.
L’idée repose sur une comparaison avec les jeunes Suisses qui sont contraints de consacrer une année au service militaire obligatoire. Cette période non rémunérée représente une perte financière importante pour ces jeunes, estimée entre 80’000 et 110’000 francs, selon Eichenberger et Kuhn. Après déduction de la solde, les pertes se situeraient entre 50’000 et 80’000 francs, montant que les deux économistes estiment équitable de faire payer aux immigrés sous forme de taxe.
Participation des Suisses à hauteur égale
Afin d’éviter les accusations de discrimination, la proposition va plus loin. Eichenberger et Kuhn préconisent que les jeunes Suisses soient également tenus de contribuer à hauteur de 50’000 francs, que ce soit par le service militaire, le service civil ou une contribution financière. Ceux qui rendraient un service à la société pourraient se voir rembourser cette somme plus tard dans leur vie professionnelle.
L’objectif est de créer un système où les contributions seraient réparties de manière égale entre les citoyens et les immigrés, assurant ainsi un traitement équitable sans enfreindre les accords bilatéraux avec l’Union européenne.
Un capital de départ pour les jeunes Suisses
En parallèle, Eichenberger et Kuhn proposent de mettre en place un capital de départ pour chaque enfant vivant en Suisse. Selon leur plan, chaque année passée dans le pays donnerait droit à un crédit de 3000 francs, auquel s’ajouteraient des intérêts. Ainsi, un enfant ayant grandi en Suisse pourrait cumuler jusqu’à 65’000 francs à sa majorité. Cette somme serait utilisable pour financer des études, payer des impôts ou encore cotiser à la sécurité sociale.
Les économistes estiment que cette mesure coûterait entre 4,3 et 4,8 milliards de francs par an. Cependant, les recettes générées par la taxe sur l’immigration pourraient atteindre 8,5 milliards de francs, même avec une réduction de moitié de l’immigration nette actuelle.
Toutefois, pour garantir la viabilité de cette proposition, les auteurs suggèrent d’introduire une période d’attente d’un ou deux ans pour les nouveaux immigrés. Cette période permettrait d’éviter le « tourisme social » et d’assurer que seuls ceux ayant une réelle intention de s’installer durablement en Suisse puissent bénéficier des avantages du système.
Vous des malades déjà les immigrés contribuent dans l’économie suisse tout comme les suisses. Sans évoquer que les immigrés sont mal payés par rapport aux suisses.