Le 1er juillet 2024, Andreas Berger a pris ses fonctions à la tête de Swiss Re, le numéro deux mondial de la réassurance. Au cours de ses six premiers mois en tant que directeur général, il a touché un salaire total de 5,16 millions de francs. Cette somme comprend 1,42 million de francs pour la rémunération fixe et 3,74 millions de francs pour la part variable.
En comparaison, son prédécesseur Christian Mumenthaler, qui a dirigé Swiss Re pendant plus de huit ans, avait perçu un montant plus élevé de 7,65 millions de francs en 2023 pour une année complète de mandat. Cette différence dans les rémunérations soulève des questions sur l’adaptation des rémunérations dans le contexte actuel du groupe, en particulier au regard de la performance financière, rapporte Watson.
La rémunération de la direction de Swiss Re en chiffres
Les salaires des membres de la direction générale de Swiss Re pour l’année 2024 totalisent 38,7 millions de francs, une baisse par rapport à l’année précédente où la rémunération de la direction avait atteint 43,8 millions de francs. Cette réduction est principalement due à la diminution du nombre de membres de la direction exécutive, qui est passé de quatorze à douze.
La part des jetons de présence versés au conseil d’administration atteint, quant à elle, 8,6 millions de francs, dont 3,4 millions pour le président du conseil, Jacques Vaucleroy, explique le média helvétique.
Une rémunération qui interpelle dans le contexte suisse
La rémunération d’Andreas Berger, bien qu’extraordinaire, ne fait pas l’unanimité dans l’opinion publique. En Suisse, où les inégalités salariales sont un sujet de discussion important, ce salaire suscite des critiques sur l’écart entre la rémunération des dirigeants et celle des employés.
Dans un contexte de hausse des prix et de tensions économiques, cette disparité devient de plus en plus visible. De plus, l’ampleur de cette rémunération soulève des interrogations sur la justification d’un salaire aussi élevé dans un secteur déjà bien rémunéré, notamment dans le domaine de la réassurance.