Les automobilistes suisses ne sont pas égaux face au prix du stationnement résidentiel. Selon une étude du comparateur en ligne Comparis, les écarts de prix sont considérables entre les différentes communes du pays. À La Chaux-de-Fonds, les habitants ne paient que 20 francs, un montant qui couvre uniquement des frais administratifs. À l’opposé, à Wetzikon (ZH), un macaron annuel coûte 960 francs, soit près de 50 fois plus.
Cette différence tarifaire ne se limite pas aux extrêmes. À Neuchâtel, la carte de stationnement annuelle coûte 240 francs, tandis qu’à Genève, elle atteint 200 francs. Les villes romandes affichent des prix globalement plus cléments, contrairement aux communes alémaniques, où les tarifs peuvent s’envoler. Pourtant, ces écarts ne semblent pas liés aux orientations politiques locales. Berne et Genève, deux villes de gauche, proposent des prix modérés, alors que des communes conservatrices comme Wetzikon ou Wil (SG) imposent des tarifs bien plus élevés, selon Comparis.
Une tendance à la hausse et des restrictions accrues
Bien que les prix des cartes de stationnements restent bas dans certaines villes romandes, la tendance générale est à l’augmentation des coûts. À Bâle, le prix du macaron résidentiel est passé de 284 à 512 francs en 2025, et à Berne, une hausse de 264 à 492 francs a été votée, bien qu’elle soit actuellement suspendue en raison de recours. Zurich prévoit également une augmentation, qui devra être validée par une votation populaire en automne 2025.
En parallèle, plusieurs communes durcissent les conditions d’attribution des macarons. Bienne, Montreux et Yverdon-les-Bains n’accordent plus de cartes aux résidents disposant déjà d’une place privée, afin d’éviter que ces emplacements ne soient loués à des pendulaires. Autre évolution marquante : Bâle a introduit en 2025 une tarification différenciée selon la taille des véhicules, avec un tarif de 512 francs pour un SUV contre 332 francs pour une petite voiture.
Selon Adi Kolecic, expert mobilité chez Comparis, ces ajustements montrent que « l’espace public devient de plus en plus cher et que les parkings sont considérés comme une ressource précieuse ».