Le cours de l’or n’a jamais été aussi élevé, doublant presque en cinq ans. Cet attrait pour le métal précieux encourage les Suisses à vendre leurs objets en or, des bijoux aux montres, jusqu’aux lingots.
Ce mouvement est alimenté par la recherche de liquidités ou le désir de profiter d’une valeur refuge dans un climat économique incertain. Cependant, ce boom a également attiré des acteurs indélicats, nécessitant vigilance et précautions pour éviter les arnaques.
L’or : une valeur refuge face à l’inflation et aux tensions géopolitiques
L’or s’impose comme une valeur refuge majeure, notamment dans un contexte marqué par l’inflation et les tensions internationales. Selon Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote, la demande accrue provient des banques centrales de pays comme la Chine, l’Inde et plusieurs nations de l’Est, qui privilégient l’or au détriment des bons du Trésor américain. Cette demande soutenue contribue directement à la hausse des prix.
Les particuliers, eux aussi, se tournent vers l’or pour des raisons variées. Certains cherchent à transformer des bijoux inutilisés en argent liquide, tandis que d’autres profitent de la montée des cours pour céder des lingots. Les profils des vendeurs sont divers : des retraités souhaitant transmettre des liquidités à leurs enfants, aux actifs en difficulté financière. Dans tous les cas, l’attrait financier reste le moteur principal de ce phénomène. Ces choix traduisent aussi une méfiance croissante envers les placements traditionnels. En effet, l’or, tangible et universellement reconnu, offre une alternative solide dans une période marquée par l’incertitude économique et les fluctuations des devises mondiales.
Le commerce de l’or : entre opportunités et risques
Ce marché dynamique attire des entreprises spécialisées, mais aussi des individus peu scrupuleux. Gold Service, par exemple, propose depuis plus de 130 ans des services d’achat et de revente d’or, avec des commissions oscillant entre 18 % et 20 %. Malgré ces frais élevés, la confiance et la transparence affichées par l’entreprise séduisent de nombreux clients.
En parallèle, des acteurs moins sérieux exploitent la montée des prix. Pour limiter les mauvaises expériences, les autorités suisses recommandent plusieurs précautions. Il est conseillé de photographier et de peser ses bijoux avant toute transaction, de vérifier les cours officiels et de solliciter plusieurs offres. Ce cadre est essentiel pour protéger les vendeurs face aux escroqueries possibles. De nombreuses échoppes éphémères ou non régulées ont émergé, rendant les démarches plus risquées. La vigilance est donc de mise pour ne pas céder ses biens en or à des prix inférieurs à leur véritable valeur ou à des intermédiaires malhonnêtes.
