La Suisse et l’Union européenne face à la baisse du taux de fécondité

Le taux de fécondité a chuté en 2023 à 1,38 enfant par femme dans l’UE et 1,33 en Suisse. Eurostat confirme une baisse continue, suscitant des inquiétudes économiques et sociales.

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La baisse du taux de fécondité en Europe s’inscrit dans une dynamique de long terme. Depuis plusieurs décennies, de nombreux pays européens enregistrent un nombre de naissances insuffisant pour assurer le renouvellement des générations. Ce phénomène s’explique par divers facteurs, allant de l’instabilité économique aux évolutions sociétales qui modifient la perception de la parentalité.

Au-delà des tendances globales, certaines disparités existent entre les États. Alors que la France maintient un taux de fécondité relativement élevé à 1,66, d’autres pays affichent des chiffres bien plus bas. Malte (1,06), l’Espagne (1,12) et la Lituanie (1,18) comptent parmi les nations les moins fécondes du continent. La Suisse se situe également dans cette catégorie, avec un taux de 1,33, comme l’indiquent les données relayées par 20 minutes.

Une chute historique des naissances

D’après Eurostat, environ 3,67 millions de bébés sont nés dans l’Union européenne en 2023. Ce chiffre représente une baisse de 5,4 % par rapport à 2022, soit le plus fort recul annuel depuis 1961. Cette diminution touche l’ensemble du continent et s’accompagne d’un vieillissement de la population, ce qui accentue les déséquilibres démographiques.

Si certains pays résistent mieux que d’autres à cette tendance, aucun ne parvient à atteindre le seuil de 2,1 enfants par femme, qui permettrait d’assurer un renouvellement naturel des générations. En Suisse, où le taux de fécondité est passé à 1,33, la situation est particulièrement préoccupante, comme le souligne Webradio.media.

Une maternité toujours plus tardive

L’un des facteurs contribuant à cette baisse de la natalité est l’augmentation de l’âge moyen des mères lors de la naissance de leur premier enfant. Selon Eurostat, cet âge est passé de 28,8 ans en 2013 à 29,8 ans en 2023. Ce report de la maternité est observé dans la plupart des pays européens et a des répercussions directes sur le nombre total d’enfants par femme.

Les causes de ce phénomène sont multiples. La précarité du marché du travail, la difficulté d’accès au logement ou encore la recherche d’une plus grande stabilité financière avant d’avoir un enfant jouent un rôle important. Ces éléments pèsent sur les décisions des couples, retardant ainsi l’arrivée du premier enfant et réduisant les chances d’avoir plusieurs enfants au cours de la vie.

Une question démographique cruciale

Avec un taux de fécondité en chute libre, l’Europe et la Suisse se dirigent vers un vieillissement de leur population. Cette évolution aura des conséquences sur les systèmes sociaux, notamment les retraites, et pourrait entraîner une baisse de la population active. Les besoins en main-d’œuvre risquent d’augmenter, rendant les politiques migratoires encore plus centrales dans les débats publics.

Face à cette situation, plusieurs pays cherchent à inverser la tendance en mettant en place des politiques de soutien à la natalité. Des mesures telles que des aides financières aux familles, des congés parentaux plus longs et un meilleur accès aux structures de garde sont envisagées pour tenter de redynamiser la fécondité. Comme le rappelle 20 minutes, ces enjeux sont au cœur des préoccupations démographiques actuelles.

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