La Suisse vient de signer un accord de libre-échange avec la Thaïlande, une étape importante pour renforcer ses échanges économiques avec l’Asie du Sud-Est. Ce partenariat, qui pourrait entrer en vigueur au début de 2027, prévoit des réductions de droits de douane et de nouvelles opportunités pour les exportateurs suisses.
Le gouvernement suisse a approuvé, mercredi, le message concernant cet accord avec la Thaïlande, marquant ainsi un pas important pour la compétitivité de l’économie helvétique.
Le projet a été signé en janvier dernier à Davos entre les États de l’AELE, dont la Suisse, et la Thaïlande. Ce type d’accord vise à renforcer les liens commerciaux tout en élargissant les opportunités pour les entreprises suisses dans un marché en pleine expansion.
Une ouverture stratégique pour la Suisse
Cet accord intervient dans un contexte où la Thaïlande est devenue l’un des principaux partenaires commerciaux de la Suisse en Asie du Sud-Est. Avec un volume d’échanges de marchandises de 7,4 milliards de francs en 2023, la Thaïlande constitue un axe majeur pour les exportations suisses.
Selon le Conseil fédéral, l’accord permet d’améliorer l’accès au marché thaïlandais et de réduire les risques de discrimination envers les entreprises suisses par rapport à celles des autres pays ayant déjà signé un accord de libre-échange avec la Thaïlande, rapporte Watson.
Cet accord s’inscrit dans une série de partenariats économiques similaires entre les États membres de l’AELE et d’autres pays tiers. La Suisse suit ainsi une tendance visant à renforcer sa position sur des marchés non européens, à la fois pour garantir des avantages compétitifs et pour soutenir ses exportateurs face à la concurrence croissante d’autres nations.
Un large champ d’application pour les entreprises suisses
L’accord de libre-échange entre la Suisse et la Thaïlande couvre un éventail de secteurs essentiels, y compris les produits industriels, les produits agricoles transformés et non transformés, ainsi que les règles sanitaires et phytosanitaires.
Il inclut également des mesures concernant la protection de la propriété intellectuelle et les règles d’origine des produits. Le Conseil fédéral a souligné que le texte comporte également un volet majeur sur le développement durable, un domaine de plus en plus central dans les négociations commerciales internationales.
L’accord s’avère également novateur en incluant un chapitre particulièrement dédié aux petites et moyennes entreprises (PME), un secteur clé de l’économie suisse. Cela témoigne d’un souci de rendre cet accord accessible et favorable à une large gamme d’acteurs économiques, en particulier ceux qui n’ont pas toujours accès aux grands marchés internationaux.
Des économies notables pour les exportateurs suisses
L’impact immédiat de cet accord pour les exportateurs suisses sera une réduction substantielle des droits de douane. Selon le gouvernement suisse, dès l’entrée en vigueur de l’accord, 99,7 % des exportations suisses vers la Thaïlande bénéficieront de ces réductions, et ce, même si certaines périodes transitoires sont à prévoir pour certaines marchandises. Sur la base des exportations actuelles, ces réductions de droits de douane devraient permettre aux entreprises suisses d’économiser environ 63 millions de dollars.
Ce gain financier représente un avantage important pour les exportateurs suisses, en particulier ceux qui exportent des produits agricoles et industriels, souvent soumis à des droits de douane élevés. À terme, cet accord devrait aussi renforcer la compétitivité de la Suisse face à d’autres grands acteurs économiques qui, eux aussi, cherchent à étendre leur influence dans la région Asie-Pacifique.








