Selon l’Office fédéral de la statistique (OFS), cette hausse de 2,4 % par rapport à l’année précédente témoigne de l’attractivité durable du marché suisse pour les travailleurs des pays limitrophes.
Cette augmentation s’inscrit dans une tendance à la hausse observée depuis plusieurs années, marquant une progression notable de 19 % depuis 2019, selon les données publiées par l’OFS. Ce phénomène reflète les dynamiques économiques et les besoins du marché du travail suisse.
La Suisse, un marché en croissance pour les frontaliers
À la fin du troisième trimestre 2024, la Suisse comptait environ 403 000 travailleurs frontaliers, détenteurs d’un permis G, un statut réservé aux résidents de pays limitrophes exerçant une activité en Suisse. Comparé au troisième trimestre 2023, cela représente une augmentation de 2,4 %, illustrant la croissance continue de cette catégorie de main-d’œuvre.
Le marché de l’emploi en Suisse, réputé attractif pour les travailleurs des pays voisins, alimente ce phénomène depuis plusieurs années. Depuis le troisième trimestre 2019, le nombre de frontaliers a bondi de 339 000 à 403 000, enregistrant une hausse de 19 %.
Une majorité de frontaliers résidant en France
Environ 57,4 % de ces frontaliers proviennent de France, suivis par 23 % d’Italie et 16,4 % d’Allemagne, d’après l’OFS. Cette répartition s’explique par la proximité de plusieurs régions frontalières suisses, notamment celles autour de Genève et de Bâle, où les opportunités d’emploi et les conditions salariales en Suisse attirent les travailleurs.
Ces accords de libre circulation permettent ainsi à de nombreux Français, Italiens et Allemands de contribuer à l’économie suisse tout en résidant dans leur pays d’origine, une situation qui facilite l’accès à une main-d’œuvre qualifiée pour les entreprises suisses.
Un impact significatif sur l’économie suisse
L’apport des frontaliers est essentiel pour certains secteurs en tension en Suisse. Leur présence est aussi un levier pour l’économie helvétique, qui s’appuie sur cette main-d’œuvre pour maintenir sa compétitivité internationale. Cependant, cette forte présence frontalière soulève aussi des questions, particulièrement sur la concurrence entre travailleurs frontaliers et résidents dans les régions où le marché de l’emploi est saturé. Certains cantons frontaliers réexaminent ainsi leurs politiques d’emploi pour équilibrer les enjeux locaux et les besoins économiques.