En Suisse, l’écart se creuse encore entre les patrons et leurs salariés (Chiffres)

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Selon une récente étude du syndicat Unia, les écarts salariaux entre dirigeants et employés ne cessent de se creuser en Suisse. Cette situation nécessite des mesures pour corriger la tendance et demander une augmentation générale des salaires pour les travailleurs.

Depuis un certain temps, de nombreuses organisations et syndicats réclament la revalorisation des salaires. Cette question devient aujourd’hui très urgente si l’on considère le rapport récent d’Unia sur les écarts salariaux.

Les salaires des dirigeants ne cessent de grossir en Suisse

L’étude menée par Unia, portant sur 36 entreprises, révèle que l’écart salarial moyen entre le salaire le plus bas et le plus élevé est désormais de 1:143, contre 1:139 l’année dernière. Selon les derniers chiffres, les dirigeants des plus grandes entreprises suisses, telles que Novartis, UBS et Nestlé, voient leurs salaires augmenter. Vasant Narasimhan, PDG de Novartis, a vu son salaire presque doubler, atteignant 16,2 millions de francs en 2023. Son salaire est 250 fois plus élevé que celui de l’employé le moins bien payé.

De même, Sergio Ermotti, à la tête d’UBS, a perçu 14,4 millions de francs pour seulement neuf mois de travail, soit 84’000 francs par jour, plus qu’un salaire annuel moyen en Suisse (81’500 francs). Chez UBS, l’écart est le plus élevé, avec une rémunération de Sergio Ermotti 267 fois supérieure à celle du salarié le moins payé. En troisième position, Ulf Mark Schneider, le dirigeant de Nestlé, voit son salaire passer de 10,3 à 11,2 millions de francs entre 2022 et 2023, avec une rémunération 220 fois plus élevée.

Des bénéfices en hausse, mais des salariés qui peinent à finir le mois

Unia affirme que les grands patrons n’octroient des augmentations substantielles qu’à eux-mêmes et aux actionnaires, sans bénéfice pour les salariés. La majorité des bénéfices, en hausse de 45% par rapport à 2023, va aux poches des actionnaires plutôt qu’aux employés aux salaires les plus bas.

En termes de chiffres, les grandes entreprises versent 45 milliards de francs en dividendes (contre 44,3 milliards en 2022) et investissent 25,2 milliards de francs dans le rachat d’actions. Le syndicat estime que la situation est dramatique, les écarts se creusant et étant intensifiés par l’augmentation du coût de la vie. Cela impacte particulièrement les personnes à bas et moyens revenus, qui doivent faire face à la cherté de la vie alors que leurs salaires stagnent.

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