Vers un hiver glacial en Suisse sous l’effet de La Niña

Cet hiver, le pays pourrait connaître une chute significative des températures, causée par le retour probable de La Niña, un courant froid influençant les océans.

En effet, si la Suisse a échappé à cet épisode dans les mois précédant l'hiver, les experts sont formels ; La Niña pourrait marquer une grande partie de la saison froide, influençant les températures jusqu'en février 2025.

La Niña : un refroidissement climatique sous surveillance

La Niña, phénomène inverse d'El Niño, est responsable d'un refroidissement des eaux du Pacifique central et oriental, avec des conséquences directes sur le climat mondial. L'OMM a annoncé cette semaine que la Suisse pourrait être frappée par ce courant froid à partir de décembre, avec des températures plus basses que la normale, un scénario estimé à 60%.

Si la probabilité est moindre entre septembre et novembre, les prévisions deviennent plus précises à partir d'octobre, avec un pic attendu pour l'hiver, notamment entre décembre 2024 et février 2025. Quant à El Niño, le courant chaud qui provoque des épisodes de sécheresse, son retour d’ici là est jugé "négligeable", laissant ainsi le champ libre à La Niña pour façonner le climat hivernal.

Des effets mondiaux bien connus

Les épisodes de La Niña sont associés à des conditions météorologiques extrêmes à travers le globe. En Suisse, ce phénomène pourrait se traduire par des hivers plus rigoureux, mais ses effets varient d'une région à l'autre. Par exemple, en Australie et dans certaines parties de l'Asie et du continent américain, La Niña a tendance à entraîner des précipitations importantes et des périodes de refroidissement intense.

En revanche, El Niño, souvent perçu comme plus destructeur, aggrave les sécheresses sur plusieurs continents, notamment en Afrique, en Amérique du Sud et en Asie, provoquant des dérèglements climatiques majeurs.

Un hiver à anticiper en Suisse

Si la Suisse est habituée à des hivers rigoureux, l'influence de La Niña pourrait accentuer ces conditions. Les autorités et les citoyens doivent se préparer à un hiver potentiellement plus froid que la normale, même si les effets concrets restent à confirmer dans les mois à venir. Les experts continueront de surveiller de près l'évolution des courants océaniques et leurs répercussions climatiques.