Selon les dernières données du baromètre des transitions de l’institut gfs.bern, fondés sur une enquête auprès de plus de 2100 jeunes et 3800 entreprises, la formation professionnelle reste le choix dominant à la sortie de l’école obligatoire. Le secteur du commerce est la filière préférée des jeunes, bien que des différences régionales et de genre continuent de marquer les choix de formation.
Par ailleurs, de plus en plus de jeunes optent pour des solutions transitoires, marquant une tendance vers la recherche de temps supplémentaire pour mieux orienter leur carrière.
La formation professionnelle, une orientation dominante et stable
D’après les données du Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI), 45 % des jeunes suisses choisissent une formation professionnelle initiale après la scolarité obligatoire. Ce chiffre reste stable, avec une répartition de 62 % de garçons et 38 % de filles, signalant une constance dans les choix de formation selon le genre. À l’inverse, les études générales ne concernent plus que 32 % des jeunes, contre 41 % en 2020, traduisant un déclin continu de l’attrait pour les cursus académiques.
La répartition des choix de formation professionnelle varie considérablement selon les régions linguistiques. En Suisse alémanique, seulement 21 % des jeunes optent pour le gymnase ou une école de culture générale, tandis que cette proportion atteint 51 % en Suisse romande et 58 % au Tessin. Ces différences témoignent d’un écart entre les valeurs éducatives et les traditions régionales, reflétant des approches variées dans la préparation au marché du travail.
Des solutions intermédiaires en hausse
En parallèle, le nombre de jeunes choisissant une solution transitoire est en augmentation. En effet, en 2024, 21 % des jeunes optent pour une année intermédiaire, contre seulement 3 % en 2018. Ce choix, souvent motivé par le besoin de réflexion personnelle ou la recherche d’une formation adaptée, est de plus en plus prisé. Parmi les élèves concernés, 13 % préfèrent une année de transition avant de s’engager dans un apprentissage ou une formation scolaire.
Le commerce et les métiers techniques en tête des choix
Dans le choix des filières, les métiers commerciaux restent les plus prisés par les jeunes des deux genres. Les formations en santé et social attirent davantage de filles, tandis que les garçons se tournent vers les secteurs techniques et artisanaux, tels que la menuiserie, l’installation électrique et le dessin technique. Certains secteurs, comme la construction, peinent cependant à recruter, déplorant un manque de candidats qualifiés ou motivés.
Confiance dans l’avenir et numérisation
Malgré un avenir perçu avec une certaine appréhension, une majorité des jeunes suisses (53%) restent confiants dans leur propre parcours professionnel. Toutefois, ils montrent plus de scepticisme quant aux perspectives de la société en général. L’étude montre également une différence de perception face à la numérisation. En effet, les jeunes hommes y voient majoritairement une opportunité, tandis que les jeunes femmes sont plus réservées et posent davantage de questions sur les transformations qu’elle implique.
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