Qui sont les plus gros acheteurs d’armes suisses en 2024 ?

Les ventes d’armes suisses ont baissé de 5 % en 2024, totalisant 665 millions de francs, principalement en munitions et véhicules blindés.

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Munitions d'armes
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La Suisse impose des règles strictes sur l’exportation de matériel de guerre, notamment pour éviter que son armement ne soit utilisé dans des conflits en cours. Pourtant, le pays conserve un rôle important dans le marché international grâce à ses entreprises spécialisées qui fournissent un équipement militaire varié.

Selon les chiffres publiés par le Secrétariat d’État à l’économie (SECO), les exportations suisses d’armes ont connu une baisse de 32 millions de francs par rapport à 2023. Ce repli intervient après un pic enregistré en 2022, où elles avaient atteint 955 millions de francs. Malgré cette diminution, la Suisse a maintenu des livraisons vers soixante pays en 2024, confirmant l’intérêt soutenu pour son industrie de défense.

L’Allemagne, principal client de l’armement suisse

L’Allemagne s’impose comme le premier acheteur de matériel militaire suisse, avec des acquisitions totalisant 203,8 millions de francs, dont une grande partie concerne des munitions, selon Blick. Les États-Unis suivent avec 76,1 millions, devant l’Italie (50,6 millions), la Suède (42 millions) et la Roumanie (38,5 millions). Ces pays européens représentent une part significative des exportations, illustrant la position de la Suisse comme fournisseur privilégié de l’OTAN et de ses partenaires.

Le SECO précise que plus d’un tiers des exportations (34,7 %) concernait des munitions. Ce segment reste dominant parmi les ventes, suivi de près par les véhicules blindés, qui représentaient 23,8 % des transactions. Cette répartition souligne l’importance des équipements lourds dans la production militaire suisse.

Une diversité d’équipements militaires exportés

Outre les munitions et les blindés, d’autres catégories de matériel ont contribué aux exportations suisses. Watson rapporte que les armes de tous calibres ainsi que les composants d’aéronefs de combat représentaient chacun environ 10 % des ventes. Ces équipements, bien que moins prépondérants, témoignent de la diversité de l’offre helvétique.

D’autres matériels, bien que minoritaires, ont également trouvé preneurs sur le marché international. Les explosifs militaires comptaient pour 6,5 % des exportations, tandis que le matériel de conduite de tirs et les armes légères représentaient respectivement 6,1 % et 4,8 %. Les 5 % restants se répartissaient entre six autres catégories d’équipements militaires.

Un recul qui s’inscrit dans un contexte plus large

Les exportations d’armement suisse ont fortement varié ces dernières années, atteignant un sommet en 2022 avec 955 millions de francs avant de ralentir progressivement. Cette évolution s’explique en partie par les débats internes sur la neutralité du pays et les restrictions imposées sur la destination des ventes.

Si la baisse de 2024 est modérée, elle pourrait signaler un changement de tendance plus durable, en fonction des décisions politiques à venir. Comme le souligne Watson, la Suisse doit jongler entre ses impératifs économiques et son cadre législatif restrictif en matière d’exportation de matériel militaire. L’évolution des tensions internationales et les ajustements réglementaires pourraient ainsi influencer les prochaines années de ce secteur stratégique.

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