Selon le récent rapport de l’institut de recherche de l’École polytechnique fédérale de Zurich (KOF), les prévisions ne sont pas encourageantes. L’économie suisse n’évoluera que timidement.
Depuis la crise sanitaire du Covid-19, la Suisse a affiché une performance économique significative, surpassant même ses voisins. Toutefois, certains pays européens, dont l’Allemagne, peinent toujours à se relever, une situation qui, selon le KOF, ne sera pas sans répercussions sur la Suisse.
La Suisse impactée par la reprise lente des autres pays
Les économistes revoient à la baisse les prévisions de croissance du produit intérieur brut (PIB) pour l’année 2024. Alors qu’ils s’attendaient à une augmentation du PIB sans événements sportifs de 1,2 % en juin dernier, cette prévision est désormais de 1,1 % uniquement. Quant au PIB incluant de grands événements sportifs, qui devait augmenter de 1,8 %, il n’augmentera finalement que de 1,5 %. Cette baisse des prévisions est expliquée par le manque d’investissement, mais aussi par « la faiblesse économique en Europe, notamment en Allemagne, le partenaire commercial le plus important de la Suisse ».
L’absence d’impulsions en provenance de l’étranger entraînera un ralentissement de la croissance économique de la Suisse. En effet, cela l’empêchera d’exploiter pleinement son potentiel de production dans les mois à venir. Toutefois, les experts affirment que l’industrie pharmaceutique continuera à apporter « un coup de pouce ».
Le dynamisme américain risque de s’affaiblir
Après la Covid-19, la Suisse a pu se ressaisir grâce à la diversification de ses partenaires commerciaux, comme la Chine ou encore les États-Unis. Selon les chiffres, les exportations vers les États-Unis ont considérablement augmenté, atteignant environ 15 milliards de francs au premier semestre 2024.
Néanmoins, cela ne semble pas suffisant pour lui assurer une hausse considérable, car les experts s’attendent à ce que le dynamisme américain s’affaiblisse dans les prochaines années. « Globalement, les exportations suisses (marchandises et services) stagneront quasiment jusqu’au printemps et ne prendront de la vitesse qu’après le premier trimestre », conclut le rapport du KOF.