L’économie suisse semble entamer une phase de redressement en août 2024, marquant une légère reprise après des mois de stagnation. Le baromètre conjoncturel du Centre de recherches conjoncturelles (KOF) de l’École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) a progressé de 1,0 point, atteignant 101,6 points, signe d’une amélioration des perspectives économiques.
Les secteurs des services, de la construction et de l’industrie manufacturière contribuent à cette embellie, tandis que d’autres, comme les services financiers, peinent encore à redresser la barre. Les analystes restent toutefois prudents en raison des disparités observées entre les différents secteurs économiques.
Une reprise économique dans plusieurs secteurs
L’augmentation du baromètre KOF en août reflète une amélioration timide mais notable de l’économie suisse. Bien que l’indicateur reste légèrement au-dessus de sa moyenne à moyen terme, il évolue dans la fourchette haute des prévisions des analystes, qui tablaient sur une valeur comprise entre 99,5 et 102,0 points. Cette embellie est principalement soutenue par une demande intérieure accrue et une meilleure performance des secteurs des services, de la construction et de l’industrie manufacturière.
Le secteur des services, incluant l’hôtellerie-restauration, montre des signes de reprise après une période difficile, tandis que l’industrie manufacturière bénéficie d’une stabilité accrue, notamment dans les sous-secteurs de l’électricité et des matériaux de construction.
Des défis persistent dans certains secteurs
Malgré ces signes encourageants, l’économie suisse n’est pas exempte de défis. Le secteur des services financiers et de l’assurance, par exemple, a connu une contraction en août, ce qui pourrait signaler des difficultés persistantes. De plus, bien que l’industrie manufacturière affiche une dynamique positive, tous les sous-secteurs ne bénéficient pas de cette embellie. Alors que l’électricité, le bois et les matériaux de construction montrent une évolution favorable, le secteur du papier, de l’imprimerie et de la métallurgie fait face à des perspectives plus sombres.
Par ailleurs, la concurrence accrue et les difficultés dans la gestion des produits intermédiaires continuent de peser sur certains segments du marché. Si l’emploi et la production semblent sur la bonne voie, ces secteurs devront encore surmonter plusieurs obstacles pour confirmer leur redressement.