En 2024, la Suisse a enregistré un taux d’inflation moyen de 1 %, en baisse par rapport aux années précédentes. Cette diminution est largement attribuable à la baisse des prix des produits pétroliers, qui a réduit les coûts d’importation. Toutefois, ce chiffre global masque des variations importantes dans les prix alimentaires.
Alors que les prix de certains produits de base ont baissé, des catégories spécifiques, comme le chocolat et le sucre, ont enregistré des augmentations nettement supérieures. Ces hausses, bien au-delà de l’inflation moyenne, rappellent les défis persistants liés à la chaîne d’approvisionnement mondiale et à la volatilité des marchés des matières premières.
Une pression particulière sur certains produits alimentaires
Selon les données de l’Office fédéral de la statistique, le chocolat a vu son prix augmenter de 9 % sur un an, tandis que le sucre a enregistré une progression de 8,5 %. Ces augmentations, parmi les plus élevées, s’ajoutent à des hausses déjà marquées sur plusieurs années. Les huiles alimentaires ont également connu une hausse notable de 7 %, atteignant même 18 % pour l’huile d’olive.
Par ailleurs, des produits comme la viande de veau et les jus de fruits ont vu leurs prix grimper de 7 %, reflétant un déséquilibre dans les coûts de production et les conditions de marché. Ces hausses contrastent avec la baisse significative observée dans d’autres catégories, notamment les légumes (-8 %), dont les pommes de terre (-14 %), ainsi que certains fruits comme le melon et le raisin (-20 %).
Jean Busché, responsable économique à la Fédération romande des consommateurs, souligne que ces augmentations, bien qu’inégales, s’inscrivent dans une tendance globale de hausse des prix depuis la période pré-Covid. Cette situation, particulièrement perceptible pour les biens de première nécessité, continue de peser lourdement sur le budget des ménages suisses.