Fondée en 1915 à Genève, SGS emploie aujourd’hui 150 personnes à son siège genevois, sur un total de près de 100 000 employés dans le monde. L’annonce de son déménagement vers Zoug, révélée par RTS et Le Temps, met en lumière les difficultés de Genève à retenir certaines multinationales, en raison notamment de l’attractivité fiscale d’autres cantons.
La décision, qui doit être validée lors de l’assemblée générale du 26 mars, suscite des préoccupations pour l’avenir des collaborateurs genevois concernés. Le gouvernement cantonal, bien qu’ayant tenté de négocier avec l’entreprise pendant plusieurs mois, n’a pas réussi à éviter ce départ. Delphine Bachmann, ministre de l’Économie genevoise, a déclaré regretter cette décision, tout en affirmant que l’État resterait attentif aux conséquences sociales pour les employés concernés.
Un choix motivé par des raisons financières
SGS invoque des raisons économiques et immobilières pour justifier ce transfert. Le bâtiment genevois, jugé trop vaste et trop coûteux, ne correspondrait plus aux besoins de la société. Cette restructuration s’inscrit dans un contexte de rationalisation des coûts, alors même que le groupe affiche d’excellents résultats financiers. En 2023, SGS a enregistré un chiffre d’affaires de 6,6 milliards de francs suisses pour un résultat opérationnel de 971 millions.
Si l’entreprise reste discrète sur les détails de cette relocalisation, son départ illustre une tendance observée ces dernières années : la concurrence fiscale entre cantons suisses. Zoug, réputé pour son attractivité fiscale, semble avoir su séduire SGS. Ce mouvement pose une nouvelle fois la question de la compétitivité genevoise face à d’autres régions du pays.