Un éventuel sauvetage public d’UBS pourrait représenter un fardeau pour les citoyens suisses

Marc Chesney alerte sur les risques d’un sauvetage public d’UBS, qui ferait peser la facture sur les citoyens suisses. Le Parlement ouvre le débat.

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UBS et Marc Chesney
Un éventuel sauvetage public d’UBS pourrait représenter un fardeau pour les citoyens suisses | Econostrum.info - Suisse

La chute de Credit Suisse a profondément marqué le paysage bancaire suisse. L’acquisition de la banque en difficulté par UBS a renforcé la position de cette dernière, faisant d’elle un acteur incontournable du système financier helvétique. Mais cette consolidation soulève des interrogations sur la résilience du secteur et la capacité des autorités à prévenir une nouvelle crise. Pour certains experts, la situation actuelle ne garantit pas une stabilité à long terme et pourrait conduire à une nouvelle intervention de l’État en cas de difficulté. Selon La Liberté, cette concentration du secteur accroît le risque systémique et rend la question d’une régulation renforcée plus pressante.

Selon Marc Chesney, la Suisse est confrontée à un dilemme majeur : laisser le secteur bancaire fonctionner selon ses propres règles ou renforcer la régulation pour éviter une nouvelle crise. L’expert, qui avait anticipé la chute de Credit Suisse, estime que le manque de réformes structurelles expose le pays à des risques similaires. L’ouverture des débats au Parlement suisse sur ces questions intervient dans un contexte de méfiance accrue à l’égard des grandes institutions financières, souligne le quotidien suisse.

UBS au centre des préoccupations

L’absorption de Credit Suisse par UBS a modifié en profondeur l’équilibre du secteur bancaire suisse. Désormais, une seule institution domine largement le marché, augmentant le risque systémique en cas de difficulté financière. Marc Chesney estime que cette situation pourrait se traduire par une répétition des erreurs passées, avec une intervention publique en dernier recours pour préserver la stabilité du système. Selon lui, les débats actuels doivent tenir compte de cette concentration et de ses implications à long terme.

La crainte d’une nouvelle crise repose sur plusieurs facteurs. D’une part, la taille d’UBS et son rôle central dans l’économie suisse en font une institution jugée trop importante pour échouer. D’autre part, le précédent de Credit Suisse a montré que les autorités sont prêtes à intervenir pour éviter un effondrement du système bancaire.

Ces éléments renforcent l’idée que, si UBS devait traverser une période de turbulence, les citoyens suisses pourraient à nouveau être appelés à en supporter les conséquences financières. La Liberté rappelle que l’intervention publique pour sauver Credit Suisse avait déjà suscité de vifs débats sur la responsabilité des grandes banques et leur gestion des risques.

Les Suisses face au risque d’un sauvetage public

L’un des points soulevés par Marc Chesney concerne l’impact potentiel d’un soutien public à UBS sur les finances du pays. Il estime que les contribuables se retrouveraient « pris en otage » en cas de nécessité d’un renflouement. L’histoire récente a montré que les sauvetages bancaires entraînent des coûts considérables, supportés par l’ensemble de la population.

Cette perspective alimente un débat plus large sur la régulation du secteur bancaire en Suisse. Certains experts estiment que les mesures actuelles ne suffisent pas à empêcher les dérives, tandis que d’autres défendent la nécessité de préserver la compétitivité des grandes institutions financières. Le Parlement suisse doit trancher entre ces deux visions, alors que les citoyens attendent des garanties sur la solidité du système et la protection des finances publiques.

Une régulation jugée insuffisante

Malgré les réformes mises en place ces dernières années, la question de la régulation bancaire reste au cœur des préoccupations. Selon l’analyse relayée par le média, le système actuel favorise une prise de risque excessive, encouragée par l’assurance implicite d’un soutien étatique en cas de crise. Cette dynamique remet en cause la responsabilité des grandes banques et soulève des interrogations sur l’équilibre entre les intérêts du secteur privé et ceux de la collectivité.

Alors que le Parlement se prépare à examiner ces questions, les discussions risquent d’être animées. La nécessité d’un cadre plus strict pour encadrer les pratiques des grandes banques est mise en avant par certains, tandis que d’autres craignent qu’une régulation trop contraignante nuise à la compétitivité du secteur.

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