Salaires des PDG suisses : voici les dix patrons les mieux payés du pays

Les salaires des dirigeants suisses, entre millions et bonus controversés, suscitent des réactions partagées. Certains y voient une juste récompense, d’autres dénoncent des écarts croissants.

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Salaires des PDG suisses : voici les dix patrons les mieux payés du pays | Econostrum.info - Suisse

Les salaires des hauts dirigeants suisses font régulièrement la une, en particulier lorsque certaines rémunérations atteignent des sommets. La publication des chiffres pour 2024, dévoilée par Blue News, met en avant des montants qui dépassent plusieurs millions de francs, relançant les discussions sur la transparence et l’équité salariale. Ces révélations interviennent alors que plusieurs entreprises enregistrent des résultats exceptionnels, justifiant selon elles les hausses de rémunération.

En parallèle, la question des bonus et des hausses de salaires dans des entreprises ayant traversé des difficultés ou bénéficié d’un soutien public refait surface. Les critiques sur ces pratiques viennent autant du monde politique que du grand public, soulevant des interrogations sur l’encadrement de ces rémunérations, comme le souligne la plateforme d’information.

Sergio Ermotti, leader du classement avec 14,4 millions de francs

Sergio Ermotti, revenu à la tête d’UBS en 2023 après la reprise de Credit Suisse, est le dirigeant le mieux payé de Suisse. En seulement neuf mois, il a perçu 14,4 millions de francs, un montant qui a provoqué des réactions vives, y compris au sein du monde politique. Selon les informations relayées par média helvétique, Thierry Burkart, président du PLR, a dénoncé des « excès de bonus » qui, selon lui, nuisent à la confiance du public.

D’autres dirigeants affichent également des rémunérations élevées. Mario Greco, directeur général de Zurich Insurance, a perçu 9,88 millions de francs en 2024. Cette augmentation coïncide avec les résultats records annoncés par l’entreprise en février, ce que met en avant l’article publié sur le site d’actualité.

Du côté de la Banque nationale suisse, le directeur sortant Thomas Jordan a vu son salaire augmenter de 15,2 %, atteignant 997 200 francs avant son départ en septembre 2023. Son successeur a perçu une somme similaire, confirmant le niveau élevé des rémunérations dans cette institution clé du pays, selon le média.

Des hausses de salaires marquées dans certaines entreprises

L’évolution des salaires des dirigeants varie selon les entreprises, mais certaines connaissent une forte augmentation. Chez Julius Bär, le CEO ad intérim Nic Dreckmann a perçu 5,8 millions de francs en 2024. Cette somme s’explique notamment par les turbulences liées au départ de son prédécesseur, Philipp Rickenbacher, en raison de l’affaire Signa, rapporte la source.

En parallèle, la rémunération totale des 16 membres du comité exécutif de Julius Bär a explosé, passant de 13 millions à 43,2 millions de francs en un an. Cette progression spectaculaire met en lumière l’impact des restructurations internes et des primes accordées en période d’incertitude, comme l’indique le rapport relayé par le site d’information.

Chez Glencore, en revanche, le patron Gary Nagle fait figure d’exception. Contrairement à la tendance générale, son salaire a légèrement diminué en 2024. Il n’a pas bénéficié de bonus, une situation inhabituelle dans le secteur des matières premières où les primes peuvent représenter une part importante des rémunérations. Ce constat est mis en avant par Blue News, qui souligne cette divergence avec les autres grandes entreprises.

Un débat persistant sur les écarts salariaux et la transparence

Ces salaires millionnaires relancent le débat sur les écarts de rémunération entre les dirigeants et le reste des employés. Alors que certaines entreprises justifient ces montants par leurs résultats financiers, d’autres y voient une fracture de plus en plus marquée avec les salaires les plus bas. Un sujet qui reste au centre des préoccupations.

Les critiques portent également sur le manque de transparence et l’absence de plafonnement des bonus. Certains acteurs politiques réclament une régulation plus stricte des rémunérations des hauts dirigeants afin de limiter les disparités. Selon le média suisse, ces questions devraient rester au cœur des discussions économiques et politiques en 2024.

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