Retour en Suisse après un chômage à l’étranger : ce qu’il faut savoir

Revenir en Suisse après une période de chômage à l’étranger n’est jamais simple. Les expatriés suisses doivent non seulement gérer les démarches administratives complexes, mais aussi s’assurer qu’ils remplissent les critères nécessaires pour bénéficier des allocations de chômage. Un processus souvent sous-estimé, mais crucial pour une réintégration réussie.

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Lorsque l’on perd son emploi à l’étranger, le retour en Suisse soulève de nombreuses questions, notamment liées aux démarches administratives. Bien que le pays d’accueil offre souvent des solutions de soutien au chômage, la transition vers la Suisse nécessite une préparation minutieuse pour éviter des surprises désagréables. De l’assurance chômage à l’assurance maladie, chaque aspect doit être pris en compte avec rigueur pour assurer un retour dans les meilleures conditions possibles.

Les expatriés suisses sont nombreux à revenir au pays après avoir perdu leur emploi à l’étranger. Les démarches administratives nécessaires à cette réintégration sont essentielles pour éviter de se retrouver dans une situation précaire, notamment sur le plan financier. L’Organisation des Suisses de l’Étranger (OSE) met en garde contre les erreurs courantes, telles que l’omission des démarches pour transférer les droits au chômage, et conseille une préparation avancée pour éviter toute complication administrative.

Une préparation minutieuse avant le départ

Revenir en Suisse après avoir perdu son emploi à l’étranger implique de s’assurer que toutes les démarches administratives sont accomplies avant de quitter son pays d’accueil. L’une des premières étapes à effectuer concerne le formulaire de transfert des droits au chômage. Ce document, que l’on doit remplir avant de quitter un pays européen, permet de transférer les indemnités de chômage de l’étranger vers la Suisse. Sans ce formulaire, il est impossible de percevoir ces allocations une fois rentré, une erreur que de nombreux expatriés commettent par manque de préparation.

L’OSE conseille de bien se préparer, plusieurs mois à l’avance, pour éviter de se retrouver sans aide en cas de chômage à l’arrivée en Suisse. La réintégration ne se limite pas à l’aspect financier, mais inclut également la gestion de l’assurance maladie et des services sociaux, qui sont souvent sous-estimés. Pour les Suisses qui reviennent d’un pays européen, la procédure est relativement simple, mais pour ceux qui viennent de pays tiers, les démarches sont beaucoup plus complexes.

Différences entre retour d’un pays européen et d’un pays tiers

Les conditions de réintégration sont bien différentes selon le pays d’origine. Les Suisses de retour d’un pays européen doivent avoir travaillé et cotisé suffisamment longtemps pour transférer leurs droits au chômage vers la Suisse. Le processus est relativement simple et permet de bénéficier des indemnités pendant une période déterminée (de trois à six mois). En revanche, ceux revenant d’un pays non européen, hors UE ou AELE, doivent remplir des conditions supplémentaires. Ils doivent avoir résidé au moins un an dans le pays d’accueil et avoir travaillé pendant 12 mois dans les deux dernières années pour prétendre aux allocations de chômage.

La différence la plus marquante réside dans le montant des indemnités. Pour ceux venant d’un pays européen, les indemnités sont calculées sur la base de 70 à 80 % du dernier salaire. Mais pour les expatriés revenant de pays non européens, l’indemnité est déterminée en fonction de critères spécifiques, tels que le type de travail exercé et le niveau de qualification. Cette différence de traitement rend la réintégration financièrement plus difficile pour ceux qui rentrent d’un pays tiers.

L’OSE recommande donc de bien comprendre ces différences avant de prendre la décision de rentrer en Suisse, afin d’éviter des mauvaises surprises lors de la demande d’indemnités.

L’assurance maladie et les services sociaux, autres aspects de la réintégration

En plus des démarches pour l’assurance chômage, il existe d’autres aspects importants à gérer lors du retour en Suisse. L’un des plus importants est l’assurance maladie. Tous les expatriés suisses, qu’ils soient revenus d’un pays européen ou d’un pays tiers, doivent s’inscrire auprès d’une caisse d’assurance maladie dans les trois mois suivant leur arrivée. Si cette formalité n’est pas effectuée à temps, des pénalités financières peuvent être appliquées, ce qui rend l’adhésion à l’assurance maladie indispensable.

Par ailleurs, pour ceux qui rencontrent des difficultés financières après leur retour, il est possible de faire une demande d’aide sociale. Cette aide est attribuée en fonction des ressources disponibles et est évaluée de manière individuelle par les services sociaux cantonaux. L’OSE indique que dans certains cas, les expatriés ayant perdu leur emploi à l’étranger et rencontrant des difficultés à retrouver un emploi peuvent obtenir une aide sociale pour couvrir le minimum vital.

Les prestations complémentaires AVS/AI peuvent également être sollicitées dans certains cas, en particulier pour les personnes ayant peu ou pas de ressources après leur retour. Ces aides sont gérées par les services sociaux cantonaux, qui prennent en charge l’évaluation des besoins. Dans tous les cas, l’OSE conseille de ne pas attendre la dernière minute pour prendre contact avec les autorités compétentes.

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