Avec 18,1 °C relevés à Genève, janvier 2025 marque un tournant météorologique en Suisse. Ce record dépasse celui de 1920, un niveau inédit pour la saison.
Loin d’être un cas isolé, d’autres régions ont également enregistré des températures exceptionnellement élevées, interrogeant sur les conséquences climatiques à long terme. Les variations brutales enregistrées renforcent l’urgence de mieux comprendre et d’anticiper ces phénomènes.
Une douceur hivernale sans précédent
Genève a connu le 25 janvier une température de 18,1 °C, dépassant le précédent record de 16,8 °C établi en 1920. Ce chiffre, confirmé par l’Office fédéral de météorologie et de climatologie (MétéoSuisse), témoigne d’une anomalie marquée pour la période hivernale. Le phénomène ne s’est pas limité à Genève : Delémont, dans le Jura, a aussi atteint 18,1 °C, tandis que d’autres villes, comme Nyon (17,7 °C) et Vevey (16,5 °C), ont affiché des températures similaires. Même à La Chaux-de-Fonds, à 1000 mètres d’altitude, le thermomètre a affiché 13,3 °C, ce qui reste exceptionnel pour cette région habituellement plus froide.
Ces températures anormalement élevées s’expliquent par un flux d’air chaud en provenance du sud-ouest, combiné à des conditions météorologiques favorisant une montée rapide du mercure. Si ces épisodes de douceur hivernale ne sont pas totalement inédits, leur intensité et leur fréquence croissante interrogent sur les signes d’un dérèglement climatique global.
Des impacts météorologiques immédiats et à venir
Cette vague de douceur a laissé place à des conditions météorologiques plus instables dès la nuit suivante, avec des pluies abondantes et des orages sur tout le territoire. La limite pluie-neige a été repoussée jusqu’à 1100 mètres d’altitude, bien au-delà des moyennes saisonnières. En altitude, des chutes de neige ont été enregistrées, avec jusqu’à 20 cm de neige fraîche au-dessus de 1400 mètres. Ces variations brutales des conditions climatiques sont caractéristiques d’un hiver de plus en plus imprévisible et témoignent d’un climat en pleine mutation.
Dimanche a marqué une accalmie relative, avec des températures redescendues autour de 11 °C dans les régions les plus touchées par la douceur. Cependant, cette transition est suivie d’une nouvelle dégradation prévue pour lundi, où des pluies abondantes et des orages autour du Jura et du Léman devraient à nouveau perturber le territoire. Les habitants des zones concernées devront composer avec des prélèvements intenses et des rafales pouvant causer des désagréments localisés. D’ici à la fin de la semaine, le mercure pourrait descendre autour de 5 °C, ramenant un semblant de normalité hivernale.