La recherche d’emploi est un calvaire pour cette catégorie de Suisses

Malgré un marché du travail dynamique, les travailleurs âgés peinent à retrouver un emploi après un licenciement. En 2024, la durée de recherche pour les plus de 50 ans a encore augmenté, atteignant 7,4 mois, et s’accompagne souvent d’une baisse de salaire conséquente. Un constat alarmant qui met en lumière les difficultés croissantes rencontrées par cette tranche d’âge.

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emploi pour les plus de 50 ans
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Pendant des années, les entreprises suisses ont cherché activement du personnel qualifié. Mais cette tendance semble révolue. L’année 2024 a été marquée par une hausse des licenciements dans presque tous les secteurs. Selon le baromètre du marché du travail 2025 de la société d’outplacement von Rundstedt, cette augmentation des suppressions de postes touche désormais même les domaines jusqu’ici considérés comme protégés, tels que l’informatique.

En parallèle, le marché de l’emploi affiche une reprise des embauches, un phénomène inédit depuis la pandémie. Cette dynamique a permis à de nombreux travailleurs, notamment les plus jeunes, de retrouver un emploi relativement rapidement. La durée moyenne de recherche d’un nouvel emploi est ainsi passée de 6,1 mois à 6,0 mois, maintenant le taux de chômage suisse à un niveau relativement bas de 2,8 % en décembre 2024, bien qu’en légère hausse (+0,5 point) par rapport à l’année précédente.

Une réinsertion plus difficile pour les plus de 50 ans

Si l’équilibre du marché du travail semble se rétablir pour une partie de la population active, la situation est bien plus compliquée pour les seniors. La durée moyenne de recherche d’un nouvel emploi pour les plus de 50 ans a augmenté, passant de 6,6 mois en 2023 à 7,4 mois en 2024. Cette tendance illustre la difficulté croissante pour cette tranche d’âge à se repositionner professionnellement après une perte d’emploi.

Les causes de cette situation sont multiples. Certains employeurs perçoivent encore les travailleurs âgés comme moins adaptables aux nouvelles technologies ou plus coûteux en raison de leur niveau d’expérience. De plus, les restructurations dans des secteurs traditionnellement stables, comme la finance ou l’industrie pharmaceutique, ont mis sur le marché de nombreux cadres seniors, augmentant ainsi la concurrence pour les postes disponibles.

Des pertes de salaire conséquentes après un licenciement

En plus de la difficulté à retrouver un emploi, les travailleurs de plus de 50 ans doivent souvent accepter des salaires inférieurs à ceux perçus avant leur licenciement. D’après les données de von Rundstedt, cette baisse atteint en moyenne 14 % pour cette catégorie de travailleurs.

À titre de comparaison, les employés âgés de 40 à 50 ans parviennent en général à maintenir leur niveau de rémunération lorsqu’ils changent d’emploi, tandis que ceux âgés de 30 à 40 ans bénéficient même d’une augmentation moyenne de 5 %. Cette différence souligne la précarisation des travailleurs seniors sur le marché du travail suisse et pose la question des perspectives à long terme pour cette tranche d’âge.

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