La question de l‘interdiction de la publicité pour le tabac en Suisse, notamment dans la presse écrite, refait surface et suscite de nouveau de nombreux débats. Le Conseil des États, chambre haute du Parlement suisse, a réaffirmé sa position en faveur d’une cette interdiction, malgré les divergences de vues persistantes au sein du gouvernement et de la population.
Bien que des progrès significatifs aient été accomplis ces dernières années pour restreindre la publicité pour les produits du tabac, le Conseil national, chambre basse du Parlement, avait rejeté ce projet de loi en février dernier. Cependant, le lundi 16 septembre, le Conseil des États a maintenu sa position favorable à l’interdiction totale de la publicité pour le tabac, tout en y apportant certains assouplissements afin de trouver un compromis avec les opposants.
Le Conseil des États a réitéré sa décision initiale
Le Conseil des États a voté le 16 septembre en faveur d’une interdiction de la publicité pour le tabac, avec 28 voix contre 12. Malgré quelques assouplissements par rapport à la version gouvernementale, cette décision reflète une prise de conscience croissante des dangers du tabagisme.
Les arguments en faveur de l’interdiction soulignent l’importance de protéger les jeunes contre l’influence de la publicité, qui peut banaliser la consommation de tabac et l’encourager. Au-delà des conséquences sur la santé individuelle, le tabagisme engendre aussi des coûts économiques importants, liés aux traitements médicaux et à la baisse de productivité des travailleurs.
En 2022, les citoyens ont voté
En 2022, les citoyens suisses ont approuvé à 56,6 % l’initiative visant à interdire toute forme de publicité pour le tabac accessible aux enfants. Cette décision montre leur préoccupation face à l’impact du tabagisme sur les plus jeunes.
Diverses initiatives sont lancées pour sensibiliser le public aux méfaits du tabagisme et promouvoir une réglementation plus stricte. Des campagnes de sensibilisation et des mouvements tels que « Générations sans tabac » exercent des pressions sur le gouvernement pour qu’il adopte une législation plus sévère.
Cependant, les députés ont affaibli le projet initial, aboutissant à un résultat final qui ne satisfait ni l’UDC ni la gauche. Ces derniers soulèvent souvent des inquiétudes sur la liberté d’expression et les droits des entreprises, conduisant au rejet du projet lors du vote final. Il est à noter que la consommation de produits du tabac reste élevée (24 %) en Suisse, tandis que celle des nouveaux produits de la nicotine connaît une explosion.