Les prix des logements en propriété enregistrent une légère hausse en Suisse

Au premier trimestre 2025, les prix des logements en propriété en Suisse ont augmenté de 0,6%, marquant une reprise soutenue par des taux bas dans un contexte incertain.

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Logements en propriété
Les prix des logements en propriété enregistrent une légère hausse en Suisse - © Canva

Les prix des logements en propriété à usage personnel, tant pour les maisons individuelles que pour les appartements en propriété (PPE), ont enregistré une hausse de 0,6% au premier trimestre 2025, selon les données fournies par le cabinet zurichois Cifi. Bien que cette progression soit plus faible que la moyenne historique, elle représente néanmoins une reprise après plusieurs mois de stagnation.

Cette légère augmentation est soutenue par des taux hypothécaires bas, qui continuent de stimuler la demande malgré un environnement économique marqué par l’incertitude politique, des turbulences financières, des conflits commerciaux et des crises géopolitiques.

Le marché immobilier suisse demeure un lieu de refuge pour les investisseurs. Face aux crises internationales et à la volatilité des marchés financiers et énergétiques, la stabilité politique et économique de la Suisse reste un atout majeur. En effet, selon Cifi, le marché immobilier suisse est perçu comme un investissement sûr, attirant ainsi ceux qui cherchent à sécuriser leur patrimoine dans un pays jugé fiable.

La hausse des prix soutenue par la demande de maisons individuelles et d’appartements

Les maisons individuelles ont vu leur prix augmenter de 0,5 % au premier trimestre 2025, après un léger recul au trimestre précédent. Les appartements en propriété ont également enregistré une hausse similaire de 0,6 %. Cette reprise est modeste, mais elle témoigne d’une demande toujours présente sur le marché, en particulier pour les biens résidentiels.

Cifi note qu’en dépit des incertitudes économiques, les acheteurs restent enclins à investir dans l’immobilier en Suisse, grâce notamment aux taux hypothécaires qui demeurent relativement bas. Cette demande est renforcée par le besoin croissant de propriété dans un environnement où l’incertitude politique et économique mondiale pousse les investisseurs à chercher des actifs stables et fiables.

Toutefois, l’augmentation des prix reste inférieure à la moyenne historique des hausses de prix trimestrielles, un facteur qui pourrait refléter une certaine prudence de la part des acheteurs. Si le marché immobilier semble reprendre de l’ampleur, cette reprise se fait à un rythme modéré, influencé par les facteurs économiques et géopolitiques actuels.

Une régulation bancaire stricte freine la hausse des prix des immeubles collectifs

Si les prix des logements en propriété ont montré une légère reprise, les immeubles collectifs connaissent une tendance inverse. Les prix des transactions pour les immeubles collectifs ont enregistré un recul de 0,2 % entre janvier et mars 2025. Cette baisse, bien que marginale, reflète une dynamique différente sur ce segment du marché immobilier.

Selon Cifi, cette stagnation et cette baisse peuvent être attribuées à une politique d’octroi de crédit plus prudente, mise en place par les banques suisses, qui ont durci leurs critères de financement.

Les institutions financières suisses appliquent désormais des règles plus strictes en matière de fonds propres, conformément aux nouvelles exigences réglementaires de Bâle III. Cette régulation vise à renforcer la solidité des banques en cas de crise économique, mais elle entraîne également une restriction de l’accès au crédit pour de nombreux acheteurs.

En conséquence, les prix des immeubles collectifs ne connaissent pas la même dynamique de croissance que ceux des maisons individuelles et des appartements, ce qui ralentit la reprise sur ce segment particulier du marché immobilier.

La prudence accrue des acheteurs et des institutions financières face à une possible remontée des taux d’intérêt à moyen terme contribue également à cette situation. Les prévisions incertaines concernant l’évolution des taux d’intérêt ajoutent une couche d’anxiété sur un marché déjà en proie à des perturbations mondiales.

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