Le prix de l’électricité va baisser en Suisse : des économies à la clé pour les ménages dès 2026

Les consommateurs suisses bénéficieront d’une réduction significative de leur facture d’électricité à partir de 2026, grâce à une révision du mode de calcul de la rémunération des investissements dans le réseau électrique. Cette réforme, décidée par le Conseil fédéral, devrait permettre des économies annuelles d’environ 124 millions de francs pour les particuliers et les entreprises.

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Prix de l'électricité
Le prix de l’électricité va baisser en Suisse : des économies à la clé pour les ménages dès 2026 | Econostrum.info - Suisse

Le prix de l’électricité a toujours été un sujet de débat en Suisse, avec des fluctuations qui pèsent lourdement sur les budgets des ménages et des entreprises. Depuis plusieurs années, les défenseurs des consommateurs appelaient à une révision des coûts liés au réseau électrique, jugeant ces tarifs trop élevés. Le Conseil fédéral a enfin réagi en prenant la décision de réduire la rémunération des investisseurs du réseau électrique, ce qui se traduira par une baisse directe des coûts pour les utilisateurs finaux.

Cette réforme devrait alléger les factures d’électricité des Suisses dès 2026, avec une économie estimée à 124 millions de francs par an. Elle s’inscrit dans un contexte de pression croissante sur le secteur, alors que les entreprises d’électricité, notamment publiques, ont résisté pendant plusieurs années à toute modification du modèle de rémunération des investissements.

Introduction : un ajustement nécessaire du calcul de la rémunération des investissements

Le coût de l’électricité en Suisse dépend, en grande partie, de la rémunération des sociétés qui investissent dans les infrastructures nécessaires à la production et à la distribution d’énergie. Jusqu’à présent, la rémunération de ces investissements était jugée trop élevée, notamment en raison de l’utilisation d’un calcul du coût moyen pondéré du capital (WACC) qui favorisait les investisseurs. Cette méthode a été revue par le gouvernement suisse pour qu’elle soit plus en adéquation avec les réalités économiques actuelles.

Dès 2026, cette révision permettra une baisse de 0,22 centime par kilowattheure sur les tarifs du réseau. Cela devrait engendrer une économie de 124 millions de francs par an pour les consommateurs, selon les estimations du gouvernement.

Un geste favorable aux consommateurs mais mal accueilli par le secteur énergétique

Cette réforme a été saluée par les associations de défense des consommateurs, qui l’ont qualifiée de décision positive pour les foyers et les entreprises, depuis longtemps en proie à des factures d’électricité de plus en plus lourdes. Stefan Meierhans, Monsieur Prix, a exprimé sa satisfaction, soulignant qu’il s’agissait d’une demande formulée depuis des années. Toutefois, cette baisse de la rémunération des investissements est loin de faire l’unanimité, notamment du côté des entreprises électriques.

L’Association des entreprises électriques suisses (AES) s’est montrée réticente à cette décision. Elle craint qu’une telle révision ne nuise à l’attractivité du secteur pour les investisseurs, qui pourraient chercher des rendements plus intéressants à l’étranger. Cette situation pourrait également affecter la transition énergétique, selon l’AES, car la réduction des rendements pourrait limiter les financements nécessaires pour la modernisation du réseau et le développement des énergies renouvelables.

La décision du Conseil fédéral : une réforme équilibrée mais incertaine à long terme

Le gouvernement suisse justifie cette réforme en soulignant qu’elle répond à une nécessité d’adaptation aux nouvelles réalités économiques. Le Conseil fédéral a décidé de revoir la méthode de calcul du WACC, ce qui permettra de réduire la rémunération des investisseurs sans affecter la sécurité et la stabilité du réseau électrique. La mesure est conçue pour maintenir un équilibre financier tout en offrant aux consommateurs un soulagement face aux coûts énergétiques.

Cependant, cette réforme devra être suivie de près, car ses effets à long terme restent incertains. Si elle permet effectivement de baisser les factures d’électricité, il faudra également s’assurer que l’investissement dans les infrastructures ne soit pas compromis. Le Conseil fédéral a pris soin de préciser que cette révision ne remettait pas en cause les objectifs de transition énergétique, mais son impact sur le financement de ces projets à long terme devra être observé avec attention. Le 1er mars 2025, la réforme entrera en vigueur, et les premiers effets visibles sur les factures des consommateurs se feront sentir dès 2026.

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